Page 339 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Identifier les facteurs favorisant l'entrée dans les addictions
passage le peu de considération qu’ont ceux qui intoxiquent et
s’enrichissent pour ceux qu’ils intoxiquent et qu’ils ruinent).
- Les effets somatiques aigus : hypertension et tachycardie
cocaïnique, dépression respiratoire des morphiniques…
- La toxicité somatique chronique : cirrhose alcoolique, cancers
broncho-pulmonaires et de la sphère O.R.L. pour le tabac et
pour le cannabis…
- L’induction d’une ébriété/ivresse aiguë, d’autant plus
dangereuse qu’à défaut d’être totalement incapacitante, elle
conduit à des prises de risque (accidents de la voie publique,
accidents professionnels…), agressivité, relations sexuelles
non consenties, non protégées par une contraception ou contre
les maladies sexuellement transmissibles… (alcool, cannabis,
morphiniques…).
- L’existence de surdose (overdose) mettant en jeu le pronostic
vital (héroïne, méthadone, fentanyl…).
- La vitesse « d’accrochage », d’installation de la dépendance
(rapide pour la cocaïne, le tabac, le cannabis, les morphiniques…).
- La facilité ou au contraire la difficulté de « décrochage ».
- L’existence ou non de moyens aidant à obtenir l’abstinence
(on est encore totalement démuni vis-à-vis de la dépendance
cocaïnique ou cannabique).
- L’induction, ou la décompensation, ou l’aggravation, de troubles
psychiatriques tels : anxiété, dépression, psychose (bien établie
pour les amphétamines ainsi que pour le cannabis).
- Le degré de dépersonnalisation.
- La rémanence de l’effet (très longue avec le cannabis, dont le
THC s’attarde pendant des semaines dans les lipides cérébraux
ou périphériques).
- La neurotoxicité, en relation avec la destruction ou la perturba-
tion fonctionnelle irréversible de certaines populations de
neurones (la methamphétamine…).
- La psychotoxicité, qui correspond aux perturbations du
fonctionnement des neurones qui sont réversibles après l’arrêt
de la consommation (longtemps après celle de cannabis, eu
égard à sa très longue persistance dans l’organisme…).
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