Page 341 - Desastre Toxicomanie

Le désastre des toxicomanies en France

POUR CONCLURE EN QUELQUES MOTS

« Le pessimisme est d’humeur et l’optimisme de volonté »
disait le philosophe Alain (Émile Chartier). Quelques pistes se
dessinent pour s’extraire du désastre des toxicomanies en France.
Cela demande de réduire au silence tous ceux qui ont puissamment
contribué à ce désastre, en pervertissant l’état d’esprit de la nation
et de ses élus. Il faut faire évoluer l’état d’esprit de notre nation
travaillée de longue date par ces déconstructeurs. La tâche est
énorme, s’agissant d’affronter : ceux qui ont failli et ne veulent
pas avoir à rendre de compte ; ceux aussi qui n’ont pas voulu,
pas su, ou pas pu, empêcher les leurs de tomber dans la marmite
des toxicomanies et qui pensent maintenant leur rendre service
en les installant au sein d’une nouvelle normalité, dans laquelle
tous les individus seraient « camés/shootés/paumés ». Dans la
compétition internationale que constitue de fait la mondialisation,
l’avenir, la prééminence, appartiendront à ceux qui y croient, qui
s’y préparent, avec un esprit sain dans un corps sain.
Nous avons déjà émis quelques suggestions au cours de notre
analyse drogue après drogue.
Vouloir sevrer tous ceux qui ont cédé aux tentations des drogues
s’apparente à vouloir résorber l’Himalaya au moyen d’une pelle et
d’une brouette. Néanmoins, ce constat ne doit pas faire renoncer à
tenter de convaincre les drogués de leurs errements. Il est important
de mobiliser ceux qui parviennent à s’extraire de la marmite
bouillante des drogues, afin qu’ils dissuadent de s’en approcher
ceux qui seraient tentés ; leur expérience est précieuse pour cet
exercice. Leurs efforts de persuasion leur seront profitables, car
s’efforcer de convaincre autrui, fortifie une conviction fragile.
Il est important de s’opposer au recrutement de nouvelles
victimes, en portant une attention privilégiée à la jeunesse.
Si la loi de prohibition des drogues, de 1970, ne fonctionne pas,
ce n’est pas d’une façon intrinsèque à cette loi ; c’est en raison
de sa méconnaissance, qui n’épargne que ceux qui la combattent.
La pertinence de cette loi est redoublée par une connaissance
de plus en plus précise des méfaits des drogues. Cette loi doit

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