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ANXIÉTÉ
des troubles anxieux et plus encore dépressifs qu'il produisait chez
certains patients. Le taranabant ® est un autre antagoniste CB1, qui a
été également délaissé et pour les mêmes raisons.
Anxiété
Cette peur sans objet affecte, à des degrés divers, un important
nombre d'individus, au point « de leur pourrir la vie ». Chez les
plus anxieux, l'usage de cannabis, par son THC*, peut développer
en aigu un effet apaisant. Le piège alors se tend. Le sujet apaisé croit
avoir trouvé « son » anxiolytique, sans ordonnance. Il y vient, il
y revient, il en use et bientôt en abuse. Il se développe alors une
tolérance, une diminution de l'effet, qui l'incite à accroître la dose et
la fréquence d'utilisation, jusqu'à ce qu'il n'ait presque plus d'effet.
Les substances endogènes (endocannabinoïdes*), qui agissent sur
les mêmes récepteurs que le THC*, perdent aussi leur effet. Les sujets
anxieux l'étaient peut-être parce que leurs endocannabinoïdes*
étaient défaillants, le THC* les a suppléés un temps, mais a fini par
aggraver le trouble initial. C'est alors que survient l'intensification
des troubles anxieux qui amènent le cannabinophile à consulter. Si
le médecin ne met pas au jour la responsabilité du cannabis dans
ce trouble, il risque de sauter à pieds joints (évidemment) sur la
prescription d'une benzodiazépine, également addictive. Des
tranquillisants du type buspirone ou hydroxyzine paraissent mieux
adaptés dans ce contexte de toxicomanie. Ainsi le cannabis aggrave
le trouble qu'il avait primitivement apaisé. Rustine sur une petite
crevaison, il crée bientôt sur la chambre à air un orifice de la taille
de la rustine toute entière…
Aphorismes/Apophtegmes sur le cannabis
- La fumette ça rend bête,
Le chichon ça rend con.
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