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DICTIONNAIRE CRITIQUE DU CANNABIS
A.N.P.A.A.
Association Nationale de Prévention de l'Alcoolisme et d'autres
Addictions. Un tel intitulé susciterait a priori un vif intérêt si
n'avaient accédé à sa direction des addictologues (pour un certain
nombre d'entre eux auto-proclamés) dont certains sont marqués par
l'idéologie « soixante-huitarde », de « l'interdiction d'interdire » ;
prônant un « fais ce que tu veux », aux antipodes d'une pensée
d'Albert Camus : « un Homme ça s'empêche ». Ne se cachant même
plus, ils demandent officiellement la légalisation de toutes les dro-
gues, dont ils sont pourtant si souvent incapables de guérir leurs
patients. En matière de prévention, ils sont d'une discrétion de vio-
lettes sans parfum. Il devient urgent de mettre en relation les résul-
tats dont ils pourraient se prévaloir avec les subventions qui leurs
sont accordées par les pouvoirs publiques, en d'autres termes leurs
coûts pour la société.
Antagoniste
Du point de vue pharmacologique, un antagoniste est une substance
qui se lie à un récepteur (cible biologique) non pas pour le stimuler
(à la différence d'un agoniste* ou d'un agoniste partiel*) mais pour
le bloquer, s'opposant ainsi à l'action des agonistes (endogènes, tel
les endocannabinoïdes pour les récepteurs CB1 et CB2 ; ou exogènes,
tel le THC* pour les récepteurs précités). Le rimonabant* est un
antagoniste des récepteurs CB1. Il a été développé par le laboratoire
Sanofi-Aventis et commercialisé sous le nom de Acomplia ®, dans
le dessein de traiter l'obésité hyperphagique comportant des
facteurs de risques cardio-vasculaires. Il était destiné à s'opposer
à l'effet orexigène induit par les endocannabinoïdes (effet que
suscite également le THC*). Cet antagoniste CB1 peut induire
un syndrome de sevrage* tant chez l'animal, que chez l'Homme,
rendus dépendants au THC*. Ce médicament, après quelques
mois de commercialisation, a dû être retiré du marché en raison
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