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                                                                de vue égyptien et emplie de lumière et de couleur pour un hébreu.
                                                                pouvait apparaître comme totalement plongée dans le noir d’un point
                                                                neuvième plaie a été un phénomène subjectif : la même étendue de terre
                                                                quel lieu d’égypte. En d’autres termes, et de manière mystérieuse, la
                                                                de la lumière. Ils pouvaient également voir parfaitement en n’importe
                                                                la tradition, gochen n’était pas le seul endroit où les Juifs jouissaient
                                                                mesure est totalement superflue.
                                                                voir, mais en un lieu empli de la présence mystérieuse de ténèbres, cette
                                                                pièce simplement dépourvue de lumière, on peut allumer une bougie et
                                                                pas contourner les effets de la plaie en allumant une flamme. Dans une
                                                                d’obscurité, presque palpable. Par conséquent, les égyptiens ne pouvaient
                                                                causée par une absence de lumière, mais par une présence matérielle
                                                                de l’Exode, affirme que ces ténèbres-là étaient différentes. Elle n’était pas
                                                                lumière. Toutefois, le Ramban, dans son commentaire sur le verset 10:23
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                                                                Considérez, par exemple, la neuvième plaie, celle des
                                                                En y réfléchissant bien, le scénario ci-dessus aurait pu avoir
                                               Le jeu de l’Exode
              L’ExodE à côté duquEL vous avEz faiLLi passEr       6  À gochen, où vivaient les Hébreux, le soleil continuait de briller. Selon   5  généralement,  nous  considérons  l’obscurité  comme  une  absence  de   pouvaient parfaitement voir  .  texte, l’obscurité n’affecta que les égyptiens, car
             Au-delà de la poésie biblique                                                  intellectuelle stérile, c’est tout aussi bien la comprendre de
                                                                                            travers  et  la  dévaluer.  Une  analyse  rigoureuse,  s’appuyant
               J’ai  mentionné  ci-dessus  la  possibilité  que  la  Torah  ait             sur des preuves, et une signification spirituelle doivent non
             employé l’idée des premiers-nés comme une sorte d’abréviation                  seulement coexister dans notre étude de la  torah, mais la
             menant, peut-être, à un concept plus large. Je voudrais attirer                seconde doit conduire à la première.
             votre attention sur un passage étrange semblant la confirmer.                    J’ai écrit ce livre dans un style informel, fuyant l’apparence
             Il apparaît au tout début du récit de l’Exode, avant même que                  détachée de l’impartialité académique ou la prose tendancieuse
             la première des dix plaies ne frappe l’égypte :                                dont sont imprégnés de nombreux ouvrages érudits. J’espère
                      ׃ל ֵא ָרׂ ְש ִי י ִרֹכ ְב י ִנ ְבּ ה ָוק ְי ר ַמ ָא הֹכּ הֹע ְר ַפּ־ל ֶא  ָתּ ְר ַמ ָא ְו   que le lecteur pourra employer son temps à préciser les propos
                                  י ִנ ֵד ְב ַע ַי ְו י ִנ ְבּ־ת ֶא ח ַלּׁ ַש ךָי ֶל ֵא ר ַמֹא ָו  de la Torah plutôt que ceux de David Fohrman. Comme il
                                                                                            convient à un guide, dans ces pages, j’ai choisi d’impliquer
                                                                                            directement le lecteur. Si cela vous donne l’impression que
                   alors tu diras à Pharaon  : « ainsi parle                                je m’adresse à vous dans ce livre, c’est à dessein. Je livre mes
                   l’éternel : "Israël est le premier-né de Mes fils."                      propres impressions de voyage à travers les textes bibliques
                   Et Je te dis : "Laisse partir Mon fils, pour qu’il                       et  leurs  mystères  au  lecteur  qui  souhaite  se  joindre  à  moi
                   Me serve…" » (Exode 4:22-23)                                             pour recréer ce périple. si vous acceptez mon invitation, je

               Si vous vous attardez un moment pour réfléchir, vous verrez                  ferai de mon mieux pour vous guider dans cette aventure qui,
             que le contenu de ce verset est curieux. Il est clair que D.ieu                je l’espère, attisera en vous l’enthousiasme et le plaisir de la
             a ordonné à Moïse de se rendre chez Pharaon et d’employer                      découverte que j’ai moi-même éprouvés dans l’étude des mots
             ces mots exacts : « Israël est le premier-né de Mes fils » pour                sacrés de la saga biblique de l’Exode.
             formuler au monarque sa demande de libération d’Israël. Mais
             ces mots sont difficiles à comprendre : en quoi Israël est-il le
             premier-né de D.ieu ?
               Peut-être que le fait d’appeler Israël premier-né n’est rien
             d’autre qu’un élan de poésie biblique. En ce cas, cela indique
             simplement que D.ieu apprécie particulièrement les Enfants
             d’Israël,  et  voilà  tout.  Quoi  qu’il  en  soit,  pourrions-nous
             réfuter, personne ne donne à la poésie biblique un sens si
             littéral. La Bible parle d’une terre où coulent le lait et le miel,
             mais personne ne se rend en israël en emportant des bottes




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