Page 331 - Traité de Chimie Thérapeutique 2 : Médicaments Antibiotiques
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8. LES ANTIBIOTIQUES AMINOSIDIQUES 321
Néomycine A: R » NH,
(Néamine)
Néomycine D: R • OH
( Paromamine)
Figure 7 (suite)
• Activité et emploi :
L'action est proche de celle de la streptomycine avec une sensibilité supérieure
vis-à-vis des salmonelles. Les phénomènes de résistance sont plus discrets, sans
doute par suite d'un usage moins intensif. Par contre, sa néphrotoxicité est sen-
siblement plus élevée que celle des aminosides du groupe précédent, ce qui exclut
un emploi par voie systémique.
D'autre part, la néomycine n'est pas absorbée par la muqueuse intestinale
et, en définitive, elle est surtout intéressante pour traiter par voie orale des infec-
tions intestinales à Gram - et pour assurer une couverture antibiotique en chi-
rurgie digestive. Elle entre dans la formule d'un assez grand nombre d'associations
à visée anti-infectieuse locale.
Lors de son emploi en ORL, on devra se méfier d'un passage accidentel dans
la circulation à travers la muqueuse, avec risque de toxicité rénale et, bien entendu,
cochléovestibulaire en cas d'usage prolongé.
2.3.2. Framycétine (SOFRAMYCINE, ISOFRA)
Produite par Streptomyces fradiae ou S. decaris, elle a été identifiée à la Néomy-
cine B. Elle est utilisée sous forme de sulfate, la teneur en ion (S0) 6tant
non stoechiométrique comme pour la néomycine. Elle est inscrite à la 10 ed. de
la Pharmacopée française.
Elle n'est pas employée par voie systémique et sert en solution aqueuse ou
en pommade en ORL et dermatologie.
2.3.3. Paramomycine (HUMATIN, HUMAGEL)
Elle est isolée de Streptomyces rimosus forma Paramomycinus et constitue aussi
une impureté de la néomycine.
C'est un mélange de deux isomères de structure apparentée à celle des