Page 205 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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           0,2 mg/ml à l'eau de boisson et cet effet est maintenu tant que la prise du vanadate
           se poursuit. Le taux de glycogène est rétabli ainsi que l'activité de la plupart des
           enzymes du métabolisme glucidique.
             D'autres essais ont été réalisés avec les dérivés peroxovanadiques - résultant de
           l'oxydation des dérivés du vanadium du degré d'oxydation + 5 par l'eau oxygénée -
           dont les résultats conclueraient à des effets plus nets et une moindre toxicité.
             C'est l'utilisation des ions vanadyle sur laquelle repose sans doute les espoirs les
           plus grands pour une éventuelle thérapie chez l'Homme en raison de leur index de
           toxicité relativement favorable. Cependant, les ions VO++ trop hydrophiles nécessite­
           ront vraisemblablement l'utilisation de chélateurs pour permettre de meilleurs pas­
           sages transmembranaires.


           7.   AGONISTES ET ANTAGONISTES DE L'AMYLINE

           7.1.  AMYLINE

           L'amyline est le composé majoritaire récemment isolé, purifié et caractérisé à partir
           des dépôts amyloïdes des îlots pancréatiques de patients porteurs de DNID.
             La structure primaire comporte 37 restes d'amino-acides
           1               10               20               30          37
           K-C-N-T-A-T-C-A-T-Q-R-L-A-N-F-L-V-H-S-S-N-N-F-G-A-l-L-S-S-T-N-V-G-S-N-T-Y
           avec environ 50 % d'analogies avec la calcitonine et les Calcitonin Gene-Related
           Peptides CGRP a et p.
             La structure tertiaire de l'amyline a été déterminée, notamment par RMN.
             L'amyline est analogue au composé isolé par Westermark et Johnson d'insulinomes
           humains et décrit sous le nom d'IAPP (Insulinoma or islet Amyloid Polypeptide).
             L'amyline est sécrétée par les cellules p pancréatiques, en même temps que l'insu­
            line, en réponse à l'exposition au glucose. Le rapport amyline/insuline varie selon la
            pathologie. Les sulfonylurées - à la différence de la metformine - provoquent l'excré­
            tion d'amyline.
              Le tableau 7 indique quelques variations des concentrations plasmatiques en amy­
            line - comparées à celles de l'insuline - dans divers états physiologiques ou patholo­
            giques chez l'Homme.
                    Tableau 7 : Concentrations plasmatiques d'insuline et d'amyline
                                          Insuline (pmol/l)  Amyline (pmol/l)
              Homme normal       à jeun       20-50             1-10
                              après le repas  100-300          5-20
              Homme obèse,                                      > 50
              insulinorésistant             400-1 200   > 70 diabète gestationnel
              Diabète insulino
                dépendant                                   non détectable
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