Page 206 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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2 MÉDICAMENTS DU DIABÈTE SUCRÉ UTILISABLES PAR VOIE ORALE  167

               Les actions biologiques de l'amyline peuvent être divisées en deux classes : celles
             intéressant divers métabolismes et celles reproduisant - avec une intensité moindre -
             ceux du CGRP et de la calcitonine.
               In vitro, la première action biologique observée concerne la diminution d'incorpora­
             tion de glucose - pour se transformer en glycogène - dans le muscle qui devient alors
             insulino-résistant. Au niveau hépatique, au contraire, l'amyline semble promouvoir la
             glycogénolyse avec un mécanisme sans doute différent de celui du glucagon.
               L'amilyne serait ainsi un partenaire anabolique de l'insuline dans le foie et catabo­
             lique dans le muscle. L'amyline ne semble pas posséder d'action détectable sur les
             adipocytes.
               L'action sur la sécrétion d'insuline est l'objet de controverses. Cependant, il
             semble, tant sur des pancréas isolés que sur l'animal entier que l'amyline inhibe la
             sécrétion insulinique.
               In vivo, l'amyline est capable de provoquer la résistance à l'insuline à la fois en
             diminuant l'utilisation périphérique et en limitant la suppression de la libération hépa­
             tique du glucose provoquée par l'insuline. Chez le Rat, on observe une augmentation
             rapide des lactates, suivie par celle de la glycémie. Il existe d'importantes différences


































            Figure 12 : Cycle de Cori et sites d'actions de l'insuline et de l'amyline
                     selon Rink T.J. et al.
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