Page 6 - J'aime autant te hair

ses frites. Une vraie petite ville, si on prend en compte les bagagistes, les
électriciens et les cuisiniers. Attends une minute.
_ Un hôtel, tu veux que je travaille dans un hôtel, celui-ci ?
J’écarquille mes yeux, un peu stupéfaite. Zacharie se tient juste

derrière moi, son regard empli de fierté, il me presse le dos.
_ Pas mal hein ? Je savais que ça allait te plaire, c’est pourquoi je
t’ai proposé de venir le visiter ce matin. Imagines un peu la chance que ça
représente, beaucoup de candidates ont été mise à la porte. Helena je crois
sincèrement que tu devrais tenter ta chance ici.
_ Mais tu me crois vraiment à la hauteur ? Je n’ai jamais travaillé

dans un milieu aussi impudique. M’écrié-je la voix à peine audible.
Zacharie a dû remarquer le trouble qui me surplombe anxieux, et
tente un sourire pour me rassurer.
_ Tu en seras capable rassures-toi, je ne t’aurai pas choisi sinon.
Viens que j’aille te présenter à tes nouveaux collègues, autant te

familiariser avec eux tout de suite, parce que tu commences aujourd’hui
même.
Nous approchons un groupe qui discute. Ils ont tous une allure de
domestiques, ce qui est fort rassurant d’ailleurs. Je suis gênée devant tant
de modestie, et à en juger par leurs expressions, la plupart m’apprécient
déjà. C’est vrai que je vais m’y plaire dans le coin. Mais à ce propos, une
question me turlupine.

_ Comment tu as fait pour me décrocher ce poste, alors que tu ne
travailles même pas ici ? Je tente de modérer mon enthousiasme.
_ Les hommes ont également leurs petits secrets. Dit-il une once de
malice dans les yeux, tandis qu’il humecte ses lèvres déshydratées.
Je panique. Zacharie a toujours été comme un second frère pour

moi. Ils ont étudié avec Dan à l’université, avant que ce dernier, ne prête
serment devant le parlement. Depuis, son meilleur ami est devenu
également le mien. Cependant, que signifie tous ces clins d’œil
aguicheurs ?
_ Tu ne me le diras pas je suppose, soit. Et donc ? Le ton que
j’emploie est débonnaire et je devine mon visage pourpre.
_ Empreintes un local pour te changer et rejoins moi là-haut. Il

pointe du doigt un escalier en colimaçon.
_ Mais encore ? Je dresse un sourcil inquisiteur, non sans être pour
autant suspicieuse.
_ Je te dirai ensuite ce que tu devras faire, file de ce pas.
Les toilettes comportent des cabines spacieuses, pour maximiser le

confort de ceux d’entre nous, qui tiennent encore à leurs intimités,

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