Page 161 - Revue LITAR 2019
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Parmi nos 27 patients, 70,4% étaient des femmes. L’âge moyen au diagnostic était
de 63,9 ans [35-84] avec un délai diagnostic moyen de 47 mois. Les douleurs
mécaniques étaient la circonstance de découverte la plus fréquente (70,37%) suivies
par les fractures pathologiques (11,11%) et les déformations (7,4%). Les douleurs
se situaient au niveau du pli inguinal (44,4%), lombaire ( 29,5%), aile iliaque et
jambe dans 11,1% et épaule dans 3,7%. La découverte était fortuite à l’occasion
d’un bilan radiographique dans 7,4% des cas. L’examen ostéoarticulaire a révélé
des déformations à type d’incurvation en coup de sabre de la jambe dans 14,8%,
une raideur de la hanche dans 37,03% des cas et du rachis lombaire dans 3,7% des
cas. A la biologie, un seul patient n’avait pas une élévation des phosphatases
alcalines (PAL). Pour le reste, la moyenne était de 392 UI/L [126-1172]. Aucune
corrélation n’a été observée entre le taux de PAL, l’âge et le délai diagnostic. Ce
taux n’était pas lié au sexe. Trois patients (11,11%) avaient une hypocalcémie.
Aucun patient n’avait un syndrome inflammatoire biologique. Nous avons observée
14 complications, les plus fréquentes étaient : fractures (5 cas ), arthropathie (4 cas
) ,hypoacousie(3 cas) et céphalée (2). Elles étaient révélatrices de la maladie dans 7
cas, dans les autres cas elles sont survenues après une durée d’évolution moyenne
de 3 ans. La survenue de complication n’est pas liée au sexe, âge, délai diagnostic
ni taux des PAL
Conclusion :
La maladie de Paget est une ostéodystrophie osseuse benigne. Sa fréquence
augmente avec l’âge. La présentation clinique est polymorphe. Sa gravité réside
dans ses éventuelles complications qui peuvent être inaugurale. Dans notre étude
restreinte, nous n’avons pas pu identifier les facteurs influençant l’activité de la
maladie, attestée par l’élévation des PAL.
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