Page 293 - Revue LITAR 2019
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Matériels et méthodes :
Etude transversale qui a porté sur les patients atteints de SPA répondant aux critères
de l’ASAS, colligés au service de rhumatologie de l’hôpital Charles Nicolle sur une
période de 7 mois. Les données sociodémographiques, cliniques, biologiques ont
été relevées. L’activité de la maladie était évaluée par le Bath ankylosing spondylitis
disease activity index (BASDAI) et l’ASDAS-crp. . Le retentissement fonctionnel
a été évalué par le Bath ankylosing spondylitis functionnal index (BASFI). Le
dosage de la 25 OH-vitamine D a été réalisé par chimiluminescence (CMIA) sur
automate ARCHITECT ci8200 (Abbott). La carence en vitamine D a été définie par
un taux inférieur à 10ng/ml, un taux insuffisant défini pour un taux compris entre
10 et 30 ng/ml et un taux supérieur à 30 ng/ml était considéré comme un taux normal
ou suffisant. Une étude statistique a été réalisée.
Résultat :
40 patients (27 hommes et 13 femmes) âgés en moyenne de 43,5±12,2 [26-74] ans
ont été inclus. L’âge moyen de début de la maladie était de 30±11,5 [12-56] ans. La
durée moyenne d’évolution de la SPA était de 13,4±8,7 [3-38] ans. Le score
BASDAI était en moyenne de 4,9±2,6 [0-9,75] et était ≥4 dans 65% des cas. Le
score ASDAS-CRP était en moyenne de 2,57±0,97 [0,85-4,37]. Vingt-deux
pourcent des patients avaient une maladie d’activité très élevée, 45% une activité
élevée, 20% une activité modérée et 12,5%ù des patients avaient une maladie
inactive. Le taux moyen de la vitamine D était de 16,57ng/ml. Vingt pourcent des
patients avaient une carence en vitamine D (taux< 10ng/ml), 72,5% des cas avaient
un taux de vitamine D insuffisant (taux compris entre 10 et 30ng/ml) et seulement
7,5% des patients avaient un taux normal de vitamine D (taux>30ng/ml). L’activité
de la SPA évaluée par les scores BASDAI et ASDAS- CRP n’était pas
statistiquement corrélée avec le taux de vitamine D (r=-0, 01, p=0,93 et p=0,96
respectivement). De plus, le déficit en vitamine D n’était pas particulièrement
associé avec une maladie plus active, qu’elle soit évaluée par le BASDAI (p=0,95)
ou par l’ASDAS- CRP (p=0,26).
Conclusion :
Le rôle de la vitamine D dans la SPA reste encore indéfini. Un déficit en 25(OH)
vitD3 est fréquent chez les patients suivis pour SPA. Toutefois aucune corrélation
n’a été retrouvée entre les paramètres d’activité et le taux circulant de cette
vitamine.
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