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59 % des femmes américaines habitent un État qui a promulgué
             une ou plusieurs lois réduisant de façon significative l’accès à
             l’interruption de grossesse. Ces lois varient dans leur contenu mais
             sont très efficaces.

                    Quarante-six États autorisent à tout médecin et/ou praticien
             médical de refuser de participer à une interruption de grossesse
             pour des raisons religieuses et/ou de morale personnelle. Quarante-
             trois États autorisent des hôpitaux et cliniques publiques ou privées
             à refuser de pratiquer ces actes pour les mêmes raisons si la
             direction en donne la directive. Quatre États interdisent aux
             assureurs privés de financer le recours à l’interruption de grossesse,
             et onze États interdisent aux assureurs publiques de financer les
             interruptions de grossesses pour leurs employées.

                    De plus, de nombreux États obligent les médecins à donner de
             fausses informations médicales qui ont pour but de dire que le
             recours à l’interruption de grossesse peut provoquer des cancers du
             sein ou de l’ovaire. De nouvelles évolutions dans ce dernier type de
             stratégie « pro-vie » concernent des lois publiées dans certains États
             sur les échographies obligatoires.

                    Vingt États obligent, en effet, les médecins qui pratiquent des
             interruptions de grossesse à procéder à toute une série
             d’échographies avant l’acte médical, et obligent également les
             femmes à regarder les images pendant l’échographie et à entendre
             des explications de la part du médecin sur le développement fœtal,
             tout au long de l’examen, pour tenter de dissuader les femmes
             d'avoir recours à l'interruption de grossesses. Ces personnes jouent
             sur les sentiments des femmes pour « limiter cette pratique » de
             façon légal.

                    La femme peut refuser, néanmoins elle doit le faire en certifiant
             par écrit qu’elle a refusé de regarder les images et d'entendre le
             battement du cœur du fœtus (le stéthoscope à ultrasons permet
                                                                                e            e
             d’entendre le rythme cardiaque fœtal entre la 9  et la 13  semaine
             de gestation). Le même type de loi existe dans l’État du Texas, la
             différence est que l’échographie n’est pas abdominale mais trans-
             vaginale ; ce qui veut dire que, les femmes doivent concéder à une

             forme de viol « technologique » si elles veulent avoir accès à une
             interruption de grossesse légale et sûre. Ce qui a également pour
             but comme dit précédemment de dissuader les femmes d'avoir
             recours à cela.





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