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D) L’inégalité judiciaire.
1) La justice américaine.
Aux États-Unis, les hommes et les femmes bénéficient du
même traitement devant la loi. Dans la pratique, cependant, les
droits des hommes sont bel et bien protégés par un langage
spécifique dans la constitution des États-Unis. Dans le cas des
femmes, leurs droits constitutionnels sont garantis, certes, mais
seulement selon le bon vouloir des décisions du congrès, des
assemblées législatives de chaque État et également des arrêts des
cours fédérales.
La Cour Suprême des États-Unis dans l'affaire US c/ Virginie (1996), a
eu pour incidence de garantir aux femmes américaines une quasi-
égalité constitutionnelle avec les hommes. Jusque dans les années
1970, le fait que les femmes ne soient pas égales aux hommes était
considéré comme constitutionnellement acceptable à condition qu'il
fût possible de démontrer avec des arguments solides que l'inégalité
constituait un moyen rationnel d'atteindre un objectif légitime de
l’État. Malgré les progrès énormes réalisés depuis les années 1970,
l'inégalité entre les hommes et les femmes est demeurée
constitutionnellement acceptable à condition qu'elle fût
proportionnelle à un objectif important de l’État. Cela continua
jusqu'à ce que Madame le juge Ginsburg dise que les discriminations
sexuelles prévues par la loi sont contraires à la Constitution à moins
que l’État puisse les étayer par une « justification extrêmement
convaincante ».
La clause de la Protection Égale qui est dans le Quatorzième
Amendement de la Constitution des États-Unis traite l'égalité de la
façon la plus générale et la plus abstraite qui soit, puisqu'elle
explique qu’aucun État ne peut « refuser à qui que ce soit se trouvant
sur son territoire la protection égale de la loi ».
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