Page 37 - Rapport de Licence
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36 | deux années pour solutionner et expérimenter                         | 37













 aussi sa justesse dans le choix des matériaux et des   des solutions nouvelles ? La terre n’est elle donc pas
 techniques,  la  réponse  aux  exigences  climatiques,   une réponse à certaines problématiques soulevées
 l’attention  aux  usages  sociaux  et  culturels,  mais   et  découvertes  lors  de  mon  cycle  de  Licence  ?
 aussi  sa  qualité  graphique,  totalement  à  la  main,   L’expérience est à vivre.
 notamment pour ses coupes habitées qui révèlent
 son  travail  sur  l’épaisseur  et  l’usage  possible  des      Mais, avant de poursuivre ce rapport, une
 murs.  Le  cours  lui  étant  consacré,  dispensé  par   question n’a pas encore été soulevée : la quatrième
 Rozenn Kervella il y a quelques mois dans le cadre   année  n’est-elle  pas  généralement  synonyme
 de l’enseignement « Art de bâtir » confirmait mon   d’échange  international  pour  un  étudiant  en
 intérêt pour ce type d’architecture.   architecture  ?  Ce  n’est  pas  un  oubli  de  ma  part.
        Après  avoir  parcouru  les  destinations  possibles
    De plus, les conférences proposées durant   proposées,  une  retenait  mon  attention  :  Rio  de
 le  mois  de  février  sur  l’architecture  de  terre  à   Janeiro.  La  question  était  donc,  pourquoi  ?  Après
 l’ENSAB  m’ont  permis  de  découvrir  les  possibilités   avoir  posé  le  pour  et  le  contre,  il  s’est  avéré  que
 qu’offrait ce type de matériau pour la construction   mes  raisons  d’une  envie  de  mobilité  n’étaient  pas
 bioclimatique,  étant  une  ressource  locale  sur  tout   forcément tournées vers un désir premier d’étudier
 chantier. Cette approche expérimentale et innovante   au Brésil. Cette découverte de ce pays latin par le
 de  la  construction  en  terre  crue  ou  en  paille,  m’a   biais des études pendant un an ne me paraissait pas
 donc  amené  à  réfléchir  à  la  potentialité  de  suivre   la meilleure des solutions, ayant, de plus, quelques
 l’atelier  de  projet  de  Loïc  Daubas.    Ce  monde  à   retours  sur  les  conditions  d’enseignement  dans
 la  réglementation  changeante,  revenant  à  l’acte   la ville. Le Brésil c’était pour moi une culture, des
 fondamental  de  bâtir,  perdu  parfois  à  mon  sens   paysages,  des  coutumes,  des  architectures  que
 dans d’autres ateliers lors de mon cursus de licence,   je  désirais  expérimenter  sans  contraintes.  J’aime
 m’attire  dans  le  sens  où  l’occasion  de  pratiquer,   plus que tout voyager, me promener à ma vitesse,
 d’avoir un apprentissage réel, se présente très peu   prendre le temps de voir. De plus, je savais ce que
 dans  des  études  supérieures.  Pourquoi  manquer   je  quittais,  ayant  déjà  quelques  hypothèses  de
 cette  chance  ?  Revenir  au  fondamental,  retrouver   choix d’atelier, mais n’avait aucune idée de ce que
 sa  place  d’Homme  dans  son  environnement,  son   j’allais retrouver. Fallait-il prendre le risque ? Suivant
 origine, se confronter à cette matière que l’on touche   souvent  ma  première  intuition,  cette  fois  ce  fut
 à peine… de nombreuses raisons de se laisser tenter.   autre. Un regret ultérieur ? L’avenir me le dira !  Le
 L’architecte n’est il pas là pour résoudre, proposer   Brésil se présentera donc à moi, mais mon diplôme
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