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KOÏMANIA
Des impuretés dans le blanc (shimis)
peuvent apparaître - ou disparaître -
selon la qualité de l’environnement
du poisson.
Les écailles doivent être régulière-
ment réparties sur le corps, mais leur
ordonnancement peut s’effacer sous
une marque très prononcée.
Si visibles, les écailles sont dites
“ kokesiki ”, elles laissent alors trans-
paraître des ombres sous la peau
dites “ madoaki ”. Quelle que soit sa
variété, une kohaku qui présente des
écailles est une doitsu kohaku.
Si la qualité des couleurs et de leur
support est un élément fondamental, non
moins primordial est leur répartition !
Premier point : chez toute kohaku, le
motif doit prendre naissance sur la tête
- à défaut, l’animal est sans valeur aucune
en terme de compétition. Le hi sur la
tête aura la forme d’un U descendant Des motifs continus – moyos – de la La fin du motif est aussi importante
au niveau des yeux - mais sans les dépas- tête à la queue peuvent néanmoins que son trajet sur le corps : la per-
ser ! S’il ne les atteint pas, cette lacune dégager une élégance recherchée, fection est que la marque se termine
doit être compensée, équilibrée par des ainsi chez inazuma kohaku, parcou- juste avant l’articulation de la queue.
“ kuchibeni ”, des marques rouges aux rue d’un grand zigzag – inazuma si- Prolongé sur la queue il alourdit le
lèvres. Une marque prolongée jusqu’à la gnifie éclair, foudre. Mais les motifs motif, ce qu’un juge de concours
bouche est dite “ kanatsuki ”, et si elle discontinus – dangara ou danmoyo notera négativement, de même si le
recouvre la totalité de la face, on parle de ont toutefois les faveurs parce qu’as- motif s’arrête trop tôt en ouvrant une
“ menkaburi ”. Autant pour les canons de surant généralement une meilleure bordure blanche (bongiri).
la beauté puisque des marques originales, répartition des marques. Le nombre
s’équilibrant les unes les autres pour don- des marques sur le corps distingue la D’une manière générale les nageoires
ner du caractère au poisson, commencent nidan kohaku (deux marques hi) de doivent être d’un blanc de neige et un
à trouver leurs amateurs : ainsi le hi la sandan kohaku (trois) et de la yon- hi prolongé sur l’une ou des nageoires
prolongé jusqu’au nez peut s’équilibrer dan kohaku (quatre). fait un très gros défaut – qui passe
d’une tache sur la joue.
Précisons encore qu’une marque cependant inaperçu sur les nageoires
présente d’un seul côté est dite “ kata pelviennes…
La tancho kohaku n’arbore qu’une seule moyo ”
tache, un “ soleil rouge ” sur sa tête – la
maruten kohaku présente cette même
tache mais également d’autre hi sur le
reste du corps…
Pour le corps, les grandes marques
(omoyo) sont préférées aux petites
(komoyo) ou très petites (tobihi)
pour leur meilleur contraste, super-
bement accru, avec le blanc. Mais un
grand motif qui court massivement
de la tête à la queue (ippon hi) est
sans valeur en compétition…
Plusieurs motifs qui se succèdent
harmonieusement, parfaitement
répartis sur la surface du corps de la
tête à queue, et de part et d’autre de la
nageoire dorsale, en ceignant le corps
jusqu’à la ligne latérale (makibara),
voilà la kohaku bien équilibrée, élé-
gante ! Celle en revanche dont le hi
serait concentré sur l’avant du corps
n’aura pas l’élégance suffisante
pour paraître dignement dans un
concours.
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