Page 153 - L'Empreinte du temps
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de prison en un temps record et nous voilà revenus au point zéro
d’ailleurs comme manifestement nos collègues de 1987 dont
l’enquête n’a jamais aboutie.
Clarice avait quelque peu oublié, dans la tourmente des derniers
événements, le testament qu’elle était parvenue à reconstituer. Un
acte notarié dans lequel l’acheteuse en viager n’était autre que
Rolande CUGNET elle-même. Malgré la confiance qu’elle avait en
Philippe il lui était encore impossible de lui avouer qu’elle possédait
ce document.
- Dans la pile de documents que j’ai consultés je n’ai pas trouvé la
trace de l’audition de Rolande CUGNET. Et toi ?
- Oui j’en ai pris connaissance. D’ailleurs si tu regardes bien le
paperboard dans la liste des similitudes j’ai noté son nom.
- Désolée, je n’avais pas fait attention.
- Pas de mal mais si tu me poses la question c’est que tu dois avoir
une idée derrière la tête ?
- Je vois que tu commences déjà bien me connaître.
- Bon accouche même si je devine à ta tête que tu vas encore me
sortir un scénario abracadabrant. Comme je suis dans de bonnes
dispositions je suis prêt à tout entendre, y compris des histoires de
petits hommes verts s’il le faut.
- Je vais juste émettre une hypothèse, d’accord passablement
étrange et pour le moins surprenante mais une hypothèse que je te
demande d’écouter sans m’interrompre.
- C’est bien, je t’écoute.
- Imagine que Rolande CUGNET ait acquis le 23 rue des souvenirs dans
les années quatre-vingts. Une acquisition réalisée en viager auprès de
Madame Suzanne VANIAN…
- Désolé de t’interrompre mais je n’ai pas besoin d’imaginer dans la
mesure où dans son PV d’audition elle est questionnée sur l’origine
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