Page 155 - L'Empreinte du temps
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être même les deux à la fois de par la schizophrénie qui le ronge,
éprouve l’envie, la nécessité impérieuse de se venger. Une partie de
lui-même réfute certainement cette pensée tandis que l’autre créé
les conditions nécessaires pour mettre en œuvre cette vengeance au-
delà du temps. Ce n’est pas la maison du 23 qu’il convoite dans un
désir d’appropriation, de réappropriation devrais-je dire, mais
uniquement la volonté d’asséner le châtiment qui libérera sa
conscience. La suite inutile de te la raconter, tu la connais aussi bien
que moi.
- Tout ça se tient parfaitement je dois te l’avouer Clarice mais
uniquement dans un roman de science-fiction, je suis désolé de te le
dire. La réincarnation est un mythe, un mythe tenace je te l’accorde
depuis la nuit des temps et dans de nombreuses civilisations mais un
mythe tout de même relatant des faits imaginaires. A ce que je sache
il y a eu une multitude de « témoignages » et je n’oublie pas de
mettre d’énormes parenthèses dans ce terme mais rien n’a jamais
été prouvé. OK, c’est rassurant, c’est confortable de se dire qu’après
la mort et un petit stage dans un paradis quelconque on va revenir
sur cette bonne vieille terre mais ce n’est rien d’autre qu’une
espérance basée sur la foi.
- De plus, poursuivit-il dans un même élan, dans ton scénario outre le
fait de traiter la réincarnation comme un fait avéré, ce que tu as bien
compris est parfaitement impossible sur un plan scientifique, tu
laisses supposer que VANIAN a transmis, en plus de sa vengeance, ses
empreintes digitales à SOURIQUET. Là il faut que tu m’expliques car
si j’admets quelques secondes que la réincarnation soit possible, c’est
bien celle de l’esprit et non du corps. Je ne dis pas de bêtise ?
- Non, continue ton raisonnement.
- Alors si le corps physique de VANIAN s’est naturellement corrompu
après sa mort au point de devenir poussière selon l’expression
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