Page 160 - L'Empreinte du temps
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- Alors sachez Clarice qu’en dehors de mon bureau je ne suis plus
Madame la Juge. C’est beaucoup trop cérémonieux. Mon prénom est
Corinne. Nous allons discuter ensemble comme de vieilles amies et
rien d’autre.
La policière fut un peu décontenancée à la fois par le ton employé
et la forme qui se voulait intimiste. Ce qui n’était pas pourtant pour
lui déplaire. Les rapports entre les deux femmes n’en seraient que
plus directs et surtout, espéra la policière, plus constructifs
lorsqu’elle allait aborder le sujet épineux de l’identité des empreintes
et plus particulièrement leurs implications dans cette enquête.
Les deux femmes commandèrent le menu du jour. Dès que la
serveuse leur tourna le dos la magistrate se lança sans attendre.
- Bien désormais pouvez-vous me livrer ces informations capitales ?
Vous m’avez je dois l’avouer vraiment intriguée et je suis impatiente
de vous entendre.
- Vous-vous rappelez sans doute que je vous ai dit il y a deux jours
qu’un crime identique sur de nombreux points à celui de 2016 s’était
déjà produit en 1987. La victime de l’époque se nommait Suzanne
VANIAN. Ayant retrouvé dans le dossier d’enquête ses empreintes
digitales il m’est venu à l’esprit, pour une raison que je suis incapable
d’expliquer, l’idée de faire effectuer par l’Identité Judiciaire une
recherche d’identité à partir de ces empreintes.
- Pour quel résultat qui vous brûle manifestement les lèvres ?
- Eh bien, fit-elle hésitante, il s’avère que les empreintes de Suzanne
VANIAN sont en tous points identiques à celles de Gilles SOURIQUET.
- Mais voyons c’est littéralement impossible !
- Et pourtant c’est bien le cas. Il n’y a aucun doute.
- Vous en êtes absolument certaine ?
- Plus que certaine et je peux vous garantir que tout comme vous
l’annonce de cette information m’a pour le moins abasourdie.
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