Page 159 - L'Empreinte du temps
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- Madame la Juge bonjour, Lieutenant DARBOT au téléphone.
- Oui je vous écoute.
- J’aimerais vous voir aussi rapidement que possible. Nous avons des
informations très importantes à vous communiquer.
- Mes journées en ce moment sont particulièrement chargées.
Pourriez-vous m’indiquer de quoi il s’agit en quelques mots.
- Quelques mots ne suffiront pas compte tenu de la nature
particulière de l’information. Je préférerais vous en entretenir
directement. Peut-être même si c’est possible en off.
- Bien, indiqua la magistrate intriguée en se rendant compte qu’il
était inutile d’insister, je me réserve toujours une petite pause
déjeuner entre douze heures trente et treize heures trente. Si vous
voulez nous pouvons nous retrouver au restaurant du palais.
- C’est parfait pour moi. Merci.
La magistrate venait tout juste de s’installer à sa table lorsque
Clarice arriva sur place. Elle n’aimait pas franchement ce lieu où l’on
pouvait tous les trois pas croiser un membre de la magistrature ou
des policiers. Pour elle, la notion de restaurant impliquait une notion
de détente, en dehors de toute vie professionnelle. Mais elle n’avait
pas vraiment le choix, préférant discuter avec la Juge en tête à tête
plutôt que dans son bureau avec la présence de sa greffière compte
tenu de la nature de l’information qu’elle avait à lui livrer.
- Installez-vous je vous en prie. C’est moi qui vous invite.
- C’est gentil de votre part mais je ne sais pas si déontologiquement
c’est autorisé.
- On s’en fout ici de la déontologie Clarice. Vous permettez que je
vous appelle par votre prénom ? se reprit-elle.
- Sans problème.
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