Page 181 - L'Empreinte du temps
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une paire à Philippe et enfila l’autre rapidement. Son collègue
éprouva plus de difficultés à être aussi leste tant il était fébrile.
Clarice déverrouilla les serrures et jeta aussitôt un œil furtif sur le
poste de conduite puis le siège passager. Pendant ce temps Philippe
observait attentivement les sièges arrière.
- Apparemment l’habitacle est vide, indiqua-t-il avec un certain dépit.
- Je confirme. La voiture est propre, on ne retrouve pas le moins grain
de poussière. Notre SOURIQUET est vraiment du genre méticuleux ce
qui n’est pas franchement une bonne nouvelle. Avec un type pareil
on peut imaginer qu’il a pensé à tous les détails pour se retrouver
blanc comme neige.
- Clarice, cela me fait penser que l’on a effectué une perquisition à
son domicile mais il n’est venu à l’esprit d’aucun d’entre nous de
fouiller sa voiture. Et même s’il avait une voiture.
- Il habite le 17 rue des souvenirs. Le crime s’est produit au 23. Il était
par conséquent difficile d’imaginer l’usage d’une voiture.
- Lors de l’homicide oui mais en vue de la disparition de preuves non.
On aurait dû y penser.
- Cesse immédiatement toute culpabilité inutile car même si on en
avait eu l’idée je te rappelle que nous n’aurions pas trouvé son
véhicule étant donné qu’il était ici.
- Il faudra tout de même lors d’une prochaine enquête ne pas
renouveler la même connerie.
- OK, je te promets qu’on y pensera.
- Mais en attendant, reprit-elle aussitôt, il nous reste encore le coffre
à fouiller.
Philippe l’ouvrit puis se pencha pour regarder à l’intérieur. Tout
d’abord il ne vit rien puis il distingua, coincé dans le fond du coffre,
ce qu’il prit tout d’abord pour un morceau de tissu. L’odeur le fit
suffoquer aussi retira-t-il sa tête pour respirer un peu d’air frais.
- Il y a quelque chose là-dedans, le questionna Clarice.
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