Page 180 - L'Empreinte du temps
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toutes les preuves en rapport avec l’homicide qu’il a commis et dans
          ce cas je doute fort que celles-ci aient été laissées en évidence.
          - Tu penses qu’il les a enterrées ?
          -  Probable,  fit-elle  volontairement  évasive  afin  de  ne  pas  briser
          l’enthousiasme de son collègue.
          - L’endroit est vaste et avec toutes ces foutues feuilles sur le sol, on
          ne sait même pas où chercher !
          - Je te propose que l’on marche encore quelques centaines de mètres
          en suivant le chemin et si on ne trouve rien il nous faudra faire demi-
          tour.
          - On ne va pas laisser tomber au moins ?
          -  Qui  te  dit  que  j’ai  l’intention  de  laisser  tomber  une  piste
          aussi intéressante ? On reviendra avec plus de monde et de moyens
          c’est tout.
          - Pardonne-moi pour cette question idiote.
          - Tu es déjà tout pardonné.
            Ils  revinrent  bredouilles  jusqu’à  leur  point  de  départ  où  les
          attendait le garagiste qui grillait une cigarette, sans doute pour l’aider
          à faire passer le temps.
          - On vous suit jusqu’à votre garage.
          - Vous avez trouvé ce que vous cherchiez ?
          - Pas encore, lui répondit Philippe, mais ça ne saurait tarder.

            En pénétrant dans l’enceinte du garage ils virent immédiatement
          la  Peugeot  207  de  SOURIQUET  stationnée  à  côté  de  véhicules
          d’occasion en attente d’être vendus. Ils n’eurent aucun doute tant
          l’immatriculation était déjà gravée dans leurs mémoires.
          - Attendez, indiqua le garagiste, je vais vous chercher la clé.
            Clarice  pendant  ce  temps  en  profita  pour  prendre  sur  le  siège
          arrière de leur voiture deux paires de gants en latex. Elle en tendit


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