Page 179 - L'Empreinte du temps
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L’audition du garagiste, tout heureux d’être enfin entendu par un
officier de police judiciaire et avec l’espoir qu’on puisse enfin
enregistrer sa plainte, dura moins d’une trentaine de minutes. Les
policiers finirent par obtenir une date précise et par contre un horaire
beaucoup plus approximatif. Mais surtout ce qu’ils voulaient c’était
connaître l’endroit exact où avait eu lieu le remorquage.
- Pouvez-vous nous accompagner afin de nous montrer l’endroit
précis du remorquage ? le questionna Clarice à la fin de l’audition.
- Cela ne me pose aucun problème et vous pouvez vous dire que vous
avez de la chance car je dois être à peu près la seule personne à
connaître aussi bien tous les petits chemins de la région.
- Je vous en remercie et ensuite nous devrons nous rendre jusqu’à
votre garage afin de voir la voiture de votre client. Vous n’y avez pas
touché au moins ?
- Ben si ! Il fallait bien que je la manipule pour voir les travaux de
réparations qu’il y aurait à effectuer.
- Oui, désolé pour cette question stupide.
- Pas grave Lieutenant, chacun son métier comme je dis tout le temps.
Le garagiste n’avait pas exagéré ses compétences géographiques
concernant les sentiers et chemins du secteur. Il conduisit
directement, sans hésitation, les deux policiers jusqu’au lieu exact du
remorquage.
- Voilà, c’était là, fit-il fièrement en désignant l’entrée d’un chemin à
peine carrossable.
Les policiers l’invitèrent à patienter quelques instants tandis qu’ils
empruntaient le chemin.
- Qu’est-ce que tu crois qu’on va découvrir à ton avis ? questionna
Philippe.
- Pour être très honnête avec toi, SOURIQUET devait être ici dans un
but bien précis et je n’en vois pas d’autre que de se débarrasser de
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