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LA MAIN CACHEE Notes la guerre en défaveur des Alliés. Mais Eisenhower avait l’intuition qu’il
devait faire confiance à Stagg [le météorologue en chef des Alliés]. Le
débarquement devait avoir lieu. Le sort de la guerre se jouait sur un fil
ténu, mais c’était tout ce dont disposait Eisenhower. « Je pense que
1 Extrait du Talmud (Pessa’him 50a) : À propos du verset Le jour où
nous devons lancer l’opération. Je ne suis pas sûr de moi, mais je sens
Hachem sera Un et Son Nom sera Un (Zekharia, 14:9), les Rabbanim ont
commenté le verset en posant la question : « Hachem n’est-Il pas déjà
Un ? » Rav A’ha Ben ‘Hanina a répondu : « Le monde à venir est
débarquement en Normandie allait se dérouler le 6 juin au matin, en se
différent de ce monde-ci. Ici-bas, on prononce la bénédiction “Qui est que c’est la chose à faire. » C’est sur cette déclaration mitigée que le
bon et Qui prodigue le bien” lorsqu’on entend de bonnes nouvelles, et la basant sur la prévision météorologique la plus cruciale de l’Histoire… »
bénédiction “le véritable Juge” lorsqu’on entend de mauvaises nouvelles. (Eisenhower : À Soldier’s Life, de Carlo d’Este, Henry Holt and
Or dans le Monde Futur, il n’y aura qu’une seule bénédiction : “Qui est Company, 2002)
bon et Qui prodigue le bien.” De la même manière, le Talmud (Berakhot
60b) nous enseigne que d’après Rabbi Akiva, il faut prendre l’habitude
de dire : “Tout ce que fait le Miséricordieux est pour le bien.” »
2 Rabbi Na’hman de Breslev a particulièrement bien formulé cette idée :
« En réalité, il n’y a pas de mal dans le monde, seul existe le bien absolu.
La souffrance et le chagrin que nous éprouvons lorsque survient un
malheur proviennent de notre incapacité à voir qu’en fin de compte, tout
est pour le bien […] » (Likouté Moharan I:65:3)
3 Le livre de l’historien John Toland, Infamy, fit l’objet de nombreuses
controverses lorsqu’il fut publié pour la première fois en 1982. Cet
ouvrage rassemble des preuves solides démontrant que Franklin
Roosevelt ainsi que plusieurs autres responsables politiques étaient au
courant de l’attaque de Pearl Harbor avant qu’elle ne survienne, et ne
firent rien pour l’éviter. Plus encore, ils l’ignorèrent intentionnellement.
Comment se fait-il que Roosevelt et d’autres personnalités haut placées
aient eu connaissance de cette attaque et n’en aient soufflé mot à
personne ? C’est que tout simplement, ils cherchaient une raison
d’entraîner dans le conflit un peuple américain peu enclin à prendre les
armes. Cette stratégie fut efficace, car l’attaque de Pearl Harbor Le jour le plus long
scandalisa les Américains qui s’engagèrent immédiatement dans la
Guerre du Pacifique. « Souvenez-vous de Pearl Harbor ! » devint le cri
de guerre de dizaines de millions d’Américains. Bien entendu, cet
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LA MAIN CACHEE elles s’étaient effectivement dirigées vers la côte française le 5 juin,
mais avaient dû rebrousser chemin en raison du mauvais temps.
Or, plus tard dans la journée du 5 juin, le Général Eisenhower
reçut un bulletin météorologique annonçant une éclaircie partielle
le lendemain matin, le 6 juin. Si Rommel était resté dans les
environs un petit peu plus longtemps, il aurait également reçu ce
La décision d’Eisenhower de lancer l’offensive reste mystérieuse,
bulletin.
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même à ses propres yeux. Il était conscient qu’une tempête
pouvait faire du débarquement la plus grande défaite militaire de
tous les temps . L’Histoire regorge de désastres liés à de mauvaises
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conditions météorologiques, et bien des nations virent leur destin
bouleversé à cause de flottes prises dans la tempête. Et pourtant,
au bout d’une longue et intense réflexion, mû par une intuition
irrationnelle, il annonça à son cercle de conseillers : « Je pense que
nous devons lancer l’opération. Je ne suis pas sûr de moi, mais je
sens que c’est la chose à faire. » 8
· Une série de curieux concours de
circonstances
Les faits que nous venons de décrire ne sont que quelques
manifestions de la hachga’ha, grâce à laquelle ce fameux Jour-J
marqua le « début de la fin » de l’Allemagne nazie.
Mais d’autres exemples ne manquent pas :
I. Les nazis avaient planifié des exercices de guerre pour le
matin du 6 juin, ce qui éloigna du champ de bataille plus d’une
demi-dizaine d’officiers militaires allemands haut gradés. Quant à
l’invasion fictive qu’ils avaient l’intention de mettre en scène, c’était
le débarquement des Alliés en Normandie !
II. Il ne restait à l’aviation allemande que deux avions de
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