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SIM'HA 305
312 Une joie qui en vaut la peine
Areh avait appris du Rabbi de Loubavitch.
dans la petite synagogue pour écouter avidement ce que Rav
journée ; toujours se montrer généreux avec son argent. "
supplémentaire, pendant qu’une foule de ‘hassidim s’entassait
avoir pardonné à toute personne nous ayant offensés durant la
Rav Chmouel. L’on préparait à cette occasion du panness
dépens de l’humiliation d’un autre Juif ; ne jamais aller dormir sans
après la visite annuelle de Rav Aréh chez le Rabbi de Loubavitch,
longévité à trois principes : "Ne jamais obtenir d’honneur aux
hebdomadaire connaissait un véritable pic de fréquentation
Sage du Talmud, Rav Ne’hounya ben HaKana, qui attribuait sa
Ces cours attiraient toujours un très large public, mais le rituel
que durant toute sa vie, il avait soigneusement suivi la voie du
lui ai demandé pourquoi il méritait un tel éclat. Il me répondit
et mystique des Maîtres de la ‘Hassidout.
lumière tellement intense que je pouvais à peine le regarder. Je
Aréh enseignait à son auditoire attentif la pensée philosophique
de Rav Its’hak de Drohovitch. Il émanait de son visage une
de sucre. Lorsque tout le monde avait bu et s’était réchauffé, Rav
répliqua Rav Zoucha. J’ai eu un jour le privilège d’avoir la vision
boisson chaude préparée à base d’eau bouillante, de vodka et
« Je vais vous expliquer pourquoi je ne suis pas d’accord,
installait à l’intention de ses élèves un samovar de « panness », une
les Motsaé Chabbat dans la petite synagogue de Dokshitz. Il
de se donner ainsi en spectacle, même à l’occasion d’un mariage.
Rav Aréh, avait l’habitude de donner un cours de ‘Hassidout tous
sa famille lui fit remarquer qu’il était inconvenant et indigne de lui
Rav Aharon de Dokshitz, connu sous le surnom affectueux de
danser avec effusion devant les mariés. Lorsqu’il rentra chez lui,
aperçut un cortège nuptial. Il se précipita aussitôt dans la rue pour
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Rav Zoucha regarda un jour par la fenêtre de sa maison et
(Baal Chem Tov)
avait reçues. Tous trouvèrent ainsi satisfaction.
et le prince se réjouit ouvertement des bonnes nouvelles qu’il
(OuLeYoatsé Chalom Sim’ha, p. 65)
lui un grand festin. Les paysans se délectèrent des mets raffinés,
il désirait les quitter. Astucieusement, il les convia à partager avec
pas le cas, qui sait ce qu’il adviendra de vous ! »
réalisa que les paysans se vexeraient s’il leur montrait à quel point
Hachem vous aidera en toutes circonstances ; mais si tel n’est
Fou de bonheur, le prince voulut laisser éclater sa joie, mais il
avertis solennellement que si vous êtes toujours heureux,
au palais.
Rav Moché de Kobrin enseigna à ses disciples : « Je vous
s’apprêtait à envoyer un contingent de soldats pour le ramener
Source d’inspiration
cette missive, le roi lui affirmait qu’il ne l’avait pas oublié et qu’il
sur le point de désespérer, il reçut une lettre de son père. Dans
Un prince fut exilé au milieu de rustres paysans. Alors qu’il était
Pendant que je m’imprégnais des paroles de Rav Its’hak, il Certains jours, il devait rembourser deux cent mille dollars, aussi Source d’inspiration Le Chabbat nous permet de nous extraire du quotidien et Le Chabbat a été donné aux Juifs pour qu’ils se reposent Étymologiquement, le mot « Chabbat » vient de sova qui
précisa un dernier point : tout ce qu’il avait obtenu grâce à ces bien à des banques qu’à des particuliers. Au lieu de s’inquiéter
trois règles de vie, pouvait également être acquis par la joie ! d’un éventuel imprévu, Rav Myski restait confiant et souriant.
Systématiquement, quelqu’un venait le voir à la synagogue après
Voilà pourquoi je me suis précipité dehors à la vue du cortège
Cha’harit, ou bien lui téléphonait pour lui proposer spontanément
nuptial, conclut Rav Zoucha. Je voulais prendre part à la joie de la
de lui déposer une grande somme d’argent.
mitsva. »
« Si je commence la journée en étant content, avait-il l’habitude
(Sipouré ‘Hassidim, Parachat Chemini)
de dire, je sais que je mériterai l’aide du Ciel. » Il devait certes
fournir de nombreux efforts, et des dizaines de coups de 10 57
téléphone étaient parfois nécessaires pour rassembler toute la
somme, mais à la fin, il y parvenait toujours. Les satisfactions
durables de l’existence
L e plaisir ne peut être que le résultat d’efforts et de
détermination. On n’accède aux satisfactions les plus
profondes et les plus durables qu’en s’efforçant d’évoluer
et de sortir de sa zone de confort ; c’est ainsi que l’on exploite
pleinement son potentiel.
Tout le long de notre chemin de vie, nous devons résister aux
tentations du yétser hara. Ce n’est qu’en luttant contre les obstacles
et en surmontant les difficultés que nous faisons des progrès
satisfaisants. Il n’existe ni raccourcis ni solutions miracles. Seules
notre volonté et notre pugnacité peuvent nous faire atteindre
les objectifs escomptés de manière véritablement gratifiante.
En tentant de limiter la souffrance inhérente à l’effort, nous nous
privons de la réussite authentique résultant d’un travail opiniâtre.
Ne vous contentez d’aucun compromis. Le confort et le bien-être
sont peut-être indolores, mais tel n’est pas le but de l’existence !
SIM'HA 313 320 Le pouvoir de la joie
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