Page 26 - Les Fractures du poignet et de l'avant-bras
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2. Les Fractures du poignet
Les fractures non déplacées de l’épiphyse inférieure du radius feront l’objet d’une
contention plâtrée et ensuite d’une orthèse d’immobilisation amovible.
En ce qui concerne le type d’immobilisation, en cas de fracture une immobilisation plâtrée
antérieure sera mise en urgence, afin d’éviter une compression lors d’un œdème et
l’apparition d’un syndrome des loges.
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Un 2 point me semble important également, les fractures peu déplacées peuvent engendrer
une rupture du tendon long extenseur du pouce.
Vu ce problème, j’immobilise de manière systématique la colonne du pouce en laissant
l’articulation interphalangienne libre. Ceci permet d’éviter une rupture secondaire du
tendon long extenseur du pouce.
Ceci peut paraître abusif pour certains, nous n’avons cependant jamais connu d’atteinte du
long extenseur du pouce avec cette technique.
Il faut cependant être excessivement prudent même dans les cas de fractures plus
importantes, en cas de douleurs persistantes et de ténosynovite du long extenseur du pouce
une échographie doit être systématiquement réalisée et une libération tendineuse au niveau
e
du 3 compartiment doit être envisagée. Un spicule osseux peut en effet causer l’attrition de
ce tendon extenseur.
En cas de rupture du long extenseur du pouce si ces patients sont opérés précocement, il est
possible de faire une suture tendineuse avec greffe de petit palmaire de renforcement. Dans
les autres cas il sera nécessaire de réaliser un transfert d’extenseur propre de l’index sur le
long extenseur du pouce.
En ce qui concerne le traitement chirurgical, en cas de fracture peu déplacée, une réduction
peut être tentée, des contrôles radiologiques réguliers doivent cependant être effectués afin
de pouvoir corriger rapidement un déplacement secondaire.
En ce qui concerne les traitements, ceux-ci peuvent consister en réduction et mise en place
de broches. Notons qu’en cas de réduction sans ostéosynthèse par broche, il faut être
certain que la fracture soit stable afin d’éviter une réintervention chirurgicale quelques jours
plus tard.
Dans les fractures plus complexes l’immobilisation par plaque est souhaitable.
Bien que les plaques actuelles soient d’une épaisseur restreinte, dans la majorité des cas une
exérèse de ces plaques est effectuée. Ceci est également discutable, mais je pense ne pas
avoir regretté de proposer l’ablation de ces plaques, la majorité des patients signalent une
amélioration de la mobilité et une gêne moins importante après ablation de la plaque.
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