Page 395 - Christian Maas Full Book
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Il faut préciser à sa décharge que Christian doit se débrouiller seul. Sa mère travaille dur pour
subvenir à leurs besoins; les dettes paternelles ont été réglées mais le salaire d’ouvrière à l’usine Peugeot
est bien maigre. Il lui faut trouver de l’argent à l’âge ou d’autres n’ont que la prochaine surprise-partie en
tête. Le chemin n’est pas, pour lui, parsemé de roses et sa volonté va lui permettre de forcer le destin. Les
premières vacances, il les financera par de petits commerces. Durant l’été il travaillera pour gagner de
l’argent. Très tôt d’ailleurs, sa mère lui laisse une grande liberté, liberté que lui environt ses camarades
de classe.
Dès l’âge de seize ans, il est une figure des cafés stéphanois à la mode. Un petit cercle d’amis
l’entoure, et tous l’écoutent avec envie raconter ses dernières aventures. Le temps ne lui manque pas, sa
scolarité se déroule sans problème. Son bac en poche, il s’inscrit à la faculté mais son esprit est ailleurs,
l’Angleterre, pays qu’il a connu trés tôt, le fascine. Tout lui plait: la musique, les voitures et les filles. Son
goût des voyages va l’amener à découvrir le monde, mais son refus de toute convention le lui fera par-
courir d’une manière anticonformiste. En 1968, à tout juste dix-sept ans, il va se rendre au Cap Nord, en
auto-stop; Il traversera l’Europe entière puis les Etats-Unis par ce même moyen au début des années 70.
Mais c’est surtout, comme nous l’avons indiqué, la découverte de l’Angleterre qui l’enchantera et
l’inspirera, avec son lot d’outrance et sa vie nocturne. Cette rencontre avec l’Angleterre se fera par le
biais de ses études; Etudiant en Lettres Modernes et en Anglais, il deviendra assistant au Royaume Uni.
Ce n’est pas sa première expérience de l’enseignement ; il avait auparavant effectué des remplacements
comme professeur de français en France. Il deviendra même, dès mille neuf cent soixante douze, résident
à l’étranger, année durant laquelle il découvrira les Bahamas, le Canada, l’Islande et les Etats-Unis. Les
voyages en avion seront financés par ses petits “boulots”. Dès mille neuf cent soixante dix, il a commencé
à vendre des bijoux, qu’il fabrique et vend sur les trottoirs en Angleterre et à Amsterdam. Puis il vend
des peintures abstraites, porte à porte, en Suède.
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