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L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes
Hebdomadaire du
Parti ouvrier indépendant démocratique
Pour le socialisme,
la République et la démocratie
Pour l’Internationale ouvrière
No263
Mercredi 4 novembre 2020 1,50 euro - (soutien : 2 euros)
Tribune libre de la lutte des classes
Universités fermées,
année scolaire des lycéens menacée, précarité généralisée...
Actualité
HÔPITAL « Je vais être obligé de sélectionner parmi les cancers »
Page 7
Le confinement aggrave les inégalités entre les femmes et les hommes
Page 9
International
Les enjeux
de l’élection présidentielle du 3 novembre
ALGÉRIE
Rejet de la « réforme constitutionnelle » et du régime
Page 11
ÉTATS-UNIS
Impossible de laisser
ce gouvernement
sacrififier la jeunesse!
Un couloir dans le lycée de Lannion (Côtes-d’Armor), le 2 novembre
Pages1,2,3,4,5et6
À nos lecteurs
En raison du 11-Novembre, notre prochain numéro paraîtra le jeudi 12 novembre
L’ÉDITORIAL
Par Daniel Gluckstein
Dans les collèges et les lycées, le retour en classe le 2 novembre a donné lieu à une explo- sion d’angoisse, d’indignation et de colère. Les conditions imposées pour l’hommage à Samuel Paty, le « protocole sanitaire » avec des classes à 35 élèves (sans possibilité de respecter les gestes barrières) et les revendications jamais satisfaites depuis la rentrée ont provoqué de nombreuses assemblées générales décidant ici la grève, là des manifestations, ailleurs encore d’exercer le droit de retrait.
Depuis six mois, nous martelons dans ce journal la nécessité d’un plan d’urgence – embauche massive d’enseignants et d’agents, construction accélérée de locaux et réquisition de bâtiments vides – qui permette le rattrapage scolaire d’élèves qui ont perdu plusieurs mois d’enseignement avant l’été.
Qu’est-ce qui a été fait en ce sens ? Comme pour les hôpitaux : rien ! Aujourd’hui, ensei- gnants et parents, angoissés à l’idée d’une nou- velle fermeture des établissements scolaires, font face au chantage de Blanquer : ou bien les ensei- gnants acceptent ce retour en classe dans les
pires conditions de promiscuité (qui risquent de transformer nombre d’établissements en clus- ters) ; ou bien ils « revendiquent » eux-mêmes, établissement par établissement, l’alternance en demi-groupes en application locale du protocole Blanquer (lire page 4).
Diviser les classes en demi-groupes pourrait être une solution. Mais avec quels moyens ? Sans moyens, c’est un piège tendu par le ministre aux enseignants et à leurs syndicats, appelés à déci- der eux-mêmes que les élèves auront cours une semaine sur deux ou par demi-journée, les pri- vant ainsi de la moitié du programme scolaire.
Sauver la jeune génération, refuser la division
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