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               bien?" - "Non", répondit l'homme - "Qui désire l'acheter?", dit le Prophète (paix et
               bénédiction de Dieu sur lui) en s'adressant aux fidèles. Na'îm Ibn 'Abdoullâh Al-'Adawî
               l'acheta à huit cent dirhams. Il apporta la somme à l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de
               Dieu sur lui) qui l'avait remise à l'homme en lui disant : "Commence par faire la charité à toi-
               même, s'il en reste quelque chose, dépense-la au profit de ta famille, s'il en reste encore,
               dépense-la au profit de tes proches, enfin s'il en reste encore, dépense-la par-ci et par-là". Il
               voulut dire : "Aux besogneux qui t'entourent de droite et de gauche".


               Mérite de dépenser l'argent et de verser l'aumône aux proches, à l'épouse, aux enfants et
               aux parents même s'ils étaient des polythéistes


               1664. Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée) a dit : "Abou Talha était le plus riche de tous les
               'Ansâr de Médine. De tous ses biens, celui auquel il tenait le plus était une palmeraie
               (Bayrahâ) qui se trouvait en face de la mosquée. L'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de
               Dieu sur lui) y pénétrait souvent pour boire de son eau douce. Anas, ajoute : A la révélation
               du verset suivant : Vous n'atteindrez la (vraie) piété que si vous faites largesse de ce que vous
               chérissez. Abou Talha alla trouver l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et
               lui dit : "Ô Envoyé de Dieu, Dieu a dit dans le Coran : Vous n'atteindrez la (vraie) pitié que si
               vous faites largesse de ce que vous chérissez. Or, de tous mes biens, celui auquel je tiens le
               plus c'est Bayrahâ; j'en fais aumône pour la face de Dieu; espérant qu'elle me sera comptée
               comme bonne œuvre et ajoutée à mon compte auprès de Lui. Ô Envoyé de Dieu, dispose-toi
               de cette palmeraie comme bon te semble". - "Comme c'est merveilleux!, répondit l'Envoyé de
               Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui), c'est un bien fructueux! C'est un bien fructueux!
               J'ai bien entendu ce que tu avais dit, mais je te suggère d'en faire aumône au profit de tes
               proches". Et Abou Talha de la partager entre ses proches parents et ses cousins paternels.


               1666. Maymûna bint Al-Hârith (que Dieu l'agrée) a transmis qu' elle avait affranchi une
               femme esclave au temps du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Comme elle lui
               raconta ce qu'elle avait fait, le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) lui dit : "Eh bien!
               Si tu en avais fait don à tes oncles maternels, cela t'aurait valu une meilleure récompense".

               1667. Selon Zaynab (que Dieu l'agrée) : L'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur
               lui) a dit, en s'adressant aux femmes : "Femmes! Faites l'aumône, même avec vos bijoux". Je
               retournai chez moi et je dis à -mon mari- : "Tu es un homme pauvre et l'Envoyé de Dieu (paix
               et bénédiction de Dieu sur lui) vient de nous ordonner de faire l'aumône. Va lui demander s'il
               m'est possible de te faire la charité; sinon je la donnerai à quelqu'un d'autre". Il me répondit :
               "Il vaut mieux que tu ailles toi-même lui demander cela". Zaynab poursuivit : Je me rendis
               chez l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et je trouvai à sa porte une femme
               des 'Ansâr qui était venu pour la même raison. L'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu
               sur lui) avait un aspect majestueux et impressionnant. Ce fut Bilâl qui nous reçut et nous lui
               dîmes : "Rends-toi chez l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et informe-le
               qu'il y a deux femmes à sa porte et qu'elles voudraient savoir s'il leur était permis de donner
               l'aumône à leurs maris et aux orphelins qui sont à leurs charges, et ne lui communique pas
               surtout notre identité". Bilâl entra chez l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui)
               et lui fit part de notre question. Il l'interrogea : "Qui sont-elles?" - "Une femme des 'Ansâr, lui
               répondit-il, et Zaynab". - "Laquelle des Zaynab?", demanda-t-il. - "La femme de L'Envoyé de
               Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) lui dit : "Elles auront ainsi deux récompenses : celle
               d'entretenir le lien familial, et celle de faire l'aumône".







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