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s'abstient d'acquérir des biens illicites ou de demander l'aumône aux gens, Dieu le protégera et
préservera son amour-propre, quiconque essaye de se mettre à l'abri du besoin, Dieu
l'enrichira; quiconque essaye de faire preuve de patience, Dieu fortifiera son endurance.
Certes, personne n'a reçu un don meilleur et plus avantageux que la patience".
Contentement et sobriété
1747. D'après Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de
Dieu sur lui) a dit : "Grand Dieu! Donne à la famille de Muhammad juste ce qu'il faut pour
subsister".
Le fait de donner à celui qui demande avec grossièreté et impertinence
1749. Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée) a dit : Je marchais en compagnie du Prophète (paix
et bénédiction de Dieu sur lui) qui était vêtu d'une robe najrânite, ayant un ourlet râpeux,
quand un bédouin vint le rejoindre et le tira par sa robe si violemment que je vis les traces de
l'ourlet marquer le cou du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). - "Ô Muhammad!
Ordonne qu'on me donne des biens de Dieu dont tu disposes", lui dit le bédouin. Le Prophète
(paix et bénédiction de Dieu sur lui) se tourna vers lui en riant; puis ordonna qu'on lui donnât
quelque chose".
1750. Selon Al-Miswar Ibn Makhrama (que Dieu agrée le père et le fils), l'Envoyé de Dieu
(paix et bénédiction de Dieu sur lui) distribua des vêtements de dessus sans rien donner à
Makhrama. - "Ô mon fils, dit Makhrama, conduis-moi auprès de l'Envoyé de Dieu (paix et
bénédiction de Dieu sur lui)". Je l'y donc accompagnai. - "Entre, me dit-il, et appelle le
Prophète". Dès que je l'eus appelé, le Prophète sortit, mettant sur ses épaules l'un de ces
vêtements, et dit : "Je l'ai mis de côté pour toi". Makhrama alors examina le vêtement et fut
satisfait.
Le fait de donner à ceux dont les cœurs sont à rallier à l'Islam et la constance de ceux
dont la foi est ferme
1753. D'après Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée), le jour de Hunayn, lorsque Dieu eut accordé
à Son Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) le butin des Hawâzin, le Prophète (paix et
bénédiction de Dieu sur lui) donna prés de cent chameaux à certains Qoraychites. Quelques
uns des 'Ansâr dirent alors : "Que Dieu pardonne à Son Envoyé! Le voilà qui fait des dons
aux Qoraychites et nous laisse de côté. Nous dont les sabres dégouttent encore du sang (des
ennemis)!". Anas Ibn Mâlik ajoute : Ces paroles furent transmises à l'Envoyé de Dieu (paix et
bénédiction de Dieu sur lui) qui convoqua les 'Ansâr à une réunion sous une tente de cuir
tanné. Quand ils furent assemblés, le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) vint les
trouver et s'adressa à eux en ces termes : "Que signifient ces paroles qu'on m'a rapporté
d'après vous?". Les plus sensés parmi les 'Ansâr lui répondirent : "Les gens raisonnables
d'entre nous n'ont rien dit; mais certains des nôtres tout jeunes encore ont proféré ces paroles :
Que Dieu pardonne à son Envoyé! Le voilà qui fait des dons aux Qoraychites et nous laisse de
côté, nous dont les sabres dégouttent encore du sang (des ennemis)!". L'Envoyé de Dieu (paix
et bénédiction de Dieu sur lui) se justifia alors en disant : "Je donne à des hommes qui
viennent récemment de quitter l'idolâtrie pour les encourager à rester fidèles à l'Islam. N'êtes-
vous donc pas satisfaits que ces gens-là emportent les biens, alors que vous ramenez dans vos
demeures l'Envoyé de Dieu? Par Dieu! Ce que vous remportez vaut mieux que ce qu'ils
remportent". Les 'Ansâr répondirent : "Si, ô Envoyé de Dieu, nous sommes satisfaits".
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