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               L'Envoyé de Dieu reprit : "Certes, vous allez souffrir de cette prédilection, répliqua le
               Prophète, mais soyez patients jusqu'au Jour où vous rencontrerez Dieu et Son envoyé. Je serai
               alors au bord du Bassin". - "Nous ferons preuve de patience", répondirent les 'Ansâr.


               1758. D'après 'Abdoullâh Ibn Zayd (que Dieu l'agrée), Quand le Prophète (paix et bénédiction
               de Dieu sur lui) partagea le butin de Hunayn, il donna à ceux dont les cœurs sont à rallier à
               l'Islam. Il parvint ensuite à sa connaissance que les 'Ansâr auraient aimé avoir une part du
               butin comme ceux-ci. Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) leur prononça alors un
               discours. Après avoir célébré les louanges de Dieu, il dit : "Ô les 'Ansâr! Ne vous ai-je pas
               trouvés égarés (sous le joug de l'idolâtrie); et Dieu ne vous a-t-Il pas dirigés (à la Bonne Voie)
               grâce à moi? N'est-ce pas vous étiez pauvres; et Dieu vous a enrichis grâce à moi? N'est-ce
               pas vous étiez divisés, et Dieu vous a unis grâce à moi?". A chaque question posée par le
               Prophète, ils répliquaient : "Dieu et Son Envoyé nous ont comblés de faveurs". - "Qu'est-ce
               que vous empêche de répondre?", demanda le Prophète. Mais, eux, de se contenter de répéter
               : "Dieu et Son Envoyé, nous ont comblés de faveurs". - "Si vous le vouliez, reprit-il, vous
               auriez dit : Tu nous es venu dans telle et telle condition"; et il se mit à les énumérer prétend
               qu'il n'a pas pu retenir la suite des paroles du Prophète). - "N'êtes-vous donc pas satisfaits que
               ces gens remportent les moutons et les chameaux, tandis que vous emmenez le Prophète chez
               vous. Ce sont les 'Ansâr qui me sont les plus proches, comme le chi'âr (le sous-vêtement);
               tandis que les autres peuples ne sont que comme le dithâr (la couverture). Si ce n'était que
               l'émigration, j'aurais été un homme des 'Ansâr. Si les gens empruntent une vallée ou un défilé,
               j'aurais préféré de s'engager dans la voie de la vallée et du défilé menant aux 'Ansâr. Vous
               souffrirez, après moi, du favoritisme, soyez patients alors jusqu'au moment où vous me
               retrouverez près du Bassin".

               1759. 'Abdoullâh Ibn Mas'oûd (que Dieu l'agrée) a dit : Au jour de Hunayn, le Prophète (paix
               et bénédiction de Dieu sur lui) favorisa certains gens dans le partage du butin. Il donna à Al-
               'Aqra' Ibn Hâbis cent chameaux, à de même; donna aussi la prédilection à certains parmi les
               chérifs arabes et les combla des faveurs. Un homme dit alors : "Par Dieu! C'est un partage
               injuste qui n'est pas fait pour l'amour de Dieu". Je me dis alors : "Par Dieu! Je vais faire part
               de ces propos au Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui)". J'allai donc le trouver et je le
               mis au courant de ce qu'avait dit l'homme. Il rougit puis dit : "Qui donc sera juste si Dieu et
               Son envoyé ne le sont pas! Que Dieu fasse miséricorde à Moïse qui a souffert beaucoup plus
               que cela et pourtant il a donné la parfaite preuve de la patience!". A la suite de cet incident,
               ajouta 'Abdoullâh, je décidai de ne plus rien rapporter au Prophète".

               Mention des "Kharijites" et de leurs caractéristiques

               1761. Selon Jâbir Ibn 'Abdoullâh (que Dieu agrée le père et le fils), un homme vint trouver
               l'Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) à Al-Ji'râna après la bataille de
               Hunayn. Il le trouva en train de puiser des billets d'argent dans les pans du vêtement de Bilâl
               pour en distribuer aux gens. - "Ô Muhammad! Sois équitable!", dit l'homme. - "Malheur à
               toi!, répliqua le Prophète, et qui donc serait équitable; si moi, je ne l'étais pas! Tu aurais
               certainement beaucoup perdu si je n'étais pas équitable". 'Omar Ibn Al-Khattâb dit : "Ô
               Envoyé de Dieu! Laisse-moi tuer cet hypocrite!". Mais le Prophète dit : "A Dieu ne plaise
               qu'on dit de moi que j'assassine mes compagnons. Cet homme et les siens récitent le Coran
               sans que sa récitation ne dépasse leur gosier (sans en avoir de récompense) et abandonneront
               précipitamment l'Islam comme une flèche qui perce un gibier et sort de l'autre côté".







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