Page 320 - Al-Mouwatta
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l'Islam»? Puis Omar ajouta: «Grand Allah! Je n'étais pas présent à ce meurtre, et je ne l'aurais
ni ordonné, ni accepté, si on m'avait fait part de cet événement».
Chapitre XIX : Le jugement fait au sujet de celui qui trouve sa femme avec un homme
(1446) 19 - Abou Houraira a rapporté que Sa'd Ibn Oubada, retrouvant l'Envoyé d'Allah
(salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) lui dit: «Que penses-tu, si je
trouve un homme avec ma femme; dois-je le laisser afin que je puisse appeler quatre
témoins»? L'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah)
lui répondit: «oui».
(1447) 20 - Sa'id Ibn Al Moussaiab a rapporté qu'un homme de Syrie, nommé Ibn Khaibari,
ayant trouvé avec sa femme, un homme, le tua, ou les tua ensemble. Rapportant ce cas à
Mouawia Ibn Abi Soufian, afin qu'il juge là-dessus; Mouawia tombant dans l'embarras, écrivit
à Abou Moussa al-Ach'ari, lui demandant d'avoir l'avis de Ali Ibn Abi taleb, à ce sujet. Ali -
répondit: «Cet événement n'a pas eu lieu dans mon pays; je te demande de me le raconter;
Abou Moussa écrivit à Mouawia Ibn Abi Soufian, à la suite de quoi Ali donna sa proposition
en disant: «Je soussigné; moi Abou Al Hassan s'il ne fait pas appel à quatre témoins,qu'il doit
payer le prix du sang de la victime».
Chapitre XX : Le jugement relatif à l'enfant trouvé
(1448) 21 - Ibn Chéhab a rapporté que Sounain Ibn Jamila, un homme de Bani Soulaim, a
trouvé, au temps de Omar Ibn Al-Khattab, un enfant abandonné. Sounain continue: «Alors je
l'ai amené chez Omar Ibn Al-Khattab qui me demanda: «Qu'est-ce qui t'a porté à te charger de
cette petite âme» ? Sounain répondit: «Je l'ai trouvée, délaissée, alors je m'en occupais». L'un
des conseillers de Omar lui dit: «Ô prince des croyants, c'est un homme vertueux», Omar de
sa part répondit: «Le trouves-tu comme tel»? Oui, lui répondit le conseiller; ainsi Omar Ibn Al
Khattab déclara: «Quitte donc, il est libre, et tu as le droit de le patronner, quant à nous, nous
nous chargerons de ses dépenses».
Malek a dit: «Ce qui est suivi à Médine, c'est de considérer l'enfant abandonné, libre, et aux
musulmans de le patronner, tout en l'héritant et en payant pour lui, le prix du sang».
Chapitre XXI : Le jugement concernant l'adoption de l'enfant à son père
(1449) 22 - Aicha, la femme du Prophète (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a rapporté:
«Outba Ibn Abi Waqas avait confié à son frère Sa'd Ibn Abi Waqas, un enfant, en lui disant:
«Le fils de l'esclave de Zam'a est le mien, charges-toi de lui». Aicha continue: «Lorsque ce fut
l'an de la conquête, Sa'd prit l'enfant en disant: «Il est le fils de mon frère (neveu) et c'est son
père qui me l'a confié». Abd Ibn Zam'a protesta et dit: «Il est plutôt mon frère, et le fils de
l'esclave de mon père, né sur son lit». Portant leur accusation à l'Envoyé d'Allah (salallahou
alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) Sa'd dit: «Ô Envoyé d'Allah, il est le fils
de mon frère, qui me l'a confié», et Abd Ibn Zam'a, de sa part, dit:
«Il est mon frère, et est le fils de l'esclave de mon père, né sur son lit»; l'Envoyé d'Allah
(salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) dit: «Il est ton frère à toi, Abd
Ibn Zam'a», puis ajouta: «L'enfant revient au maître du lit, par contre l'adultère, doit être
lapidé». Finalement s'adressant à Sawda Bint Zam'a, l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa
salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) dit: «Tu as à te voiler, en sa présence», voyant la
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