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Chapitre III : Le legs qui ne dépasse pas le tiers de l'héritage

               (1495) 4 - Sa'd Ibn Abi Waqqs a rapporté: «l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam)
               (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) étant venu me rendre visite, lors du pèlerinage de l'adieu,
               alors que j'étais gravement malade, je lui dis: «Ô Envoyé d'Allah, la maladie m'a attaqué de
               toute part; or je possède une bonne fortune et je n'ai qu'une seule fille héritière, puis-je faire
               l'aumône des deux tiers de ma richesse»? L'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r
               (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) repondit: «Non»;

               Alors je lui demandai: «et la moitié»? «Non, répondit L'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa
               salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah), mais le tiers, et même le tiers est déjà trop; Que
               tu laisses tes héritiers riches, vaut mieux que de les laisser pauvres, tendant aux gens leur
               mains. Pour toutes tes dépenses sur ta famille en cherchant par cela l'amour d'Allah, tu est
               récompensé, même pour la bouchée que tu auras mis dans la bouche de ta femme». Je lui dis:
               «Ô Envoyé d'Allah resterai-je à la Mecque, alors que mes compagnons n'y sont plus»?
               L'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) répondit:
               «Tu ne seras pas vainement un retardataire,car toute bonne œuvre que tu feras, te fera élever
               en degré et en considération. Il se peut que tu sois retardaté, mais d'une part, tu seras utile
               pour les uns, et un détriment pour les autres. Ô Grand Allah! Fais que mes compagnons
               complètent leur émmigration et ne leur fais pas rebrousser chemin. Mais l'Envoyé d'Allah
               (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) fut chagriné, un peu plus
               tard, que le malheureux Sa'd Ibn Khawla soit mort à la Mecque».


               - Yahia a rapporté qu'il a entendu Malek dire: «quand un homme lègue le tiers de ses biens à
               un autre, en disant: «mon esclave servira tel homme tantqu'il est de vivant», après quoi il sera
               affranchi, et qu'à la suite de la mort du testateur, l'on remarque que la valeur de l'esclave
               constitue le tiers de ses biens, l'on doit, dans ce cas, faire estime du service rendu par
               l'esclave, et ainsi, les deux hommes auront leur part, tout comme suit: on donne au premier ce
               qui est proportionnel au tiers des biens, et à l'autre ce qui lui revient du service de l'esclave
               après évaluation; par conséquent, chacun d'eux aura sa part de la valeur du service de l'esclave
               ou de son salaire s'il a accompli le travail de son salarié, proportionnellement à ce qu'il en a le
               droit. Mais si l'homme au service de qui l'esclave avait travaillé, meurt, celui-ci doit être
               libéré».


               - Malek a aussi dit: «Celui qui lègue le tiers de son héritage, en disant:

               «Une part à tel, une autre à tel», en citant ses biens, et que ses héritiers trouvent que le legs est
               de plus du tiers», ces héritiers auront à choisir: ou qu'ils donnent aux personnages designés
               leur part des biens qui leur reviennent, en ayant à eux tout l'héritage du défunt; ou qu'ils
               donnent aux personnages désignés le tiers des biens du défunt, et auront par la suite, leurs
               parts, de quelque valeur, soient-elles».


               Chapitre IV : Les legs donnés par une femme enceinte, un malade et un homme
               combattant dans la voie d'Allah


               (1496) - Yahia a rapporté qu'il a entendu Malek dire: «Ce que j'ai de mieux entendu au sujet
               du testament fait par une femme enceinte, et concernant ses biens,ce qui lui est permis, c'est
               qu'elle est consiérée tout comme un malade, qui au cas, où sa maladie n'est pas grave, à savoir
               qu'elle n'est pas tragique, il pourra disposer de ses biens tel qu'il le désire; par contre si la
               maladie est tragique, le malade ne pourra léguer que le tiers de son héritage».
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