Page 7 - Corrigés des cas d'application et QCM_TAJ_Neat
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Traitement des actes juridiques
                            Brevet Bancaire Métiers – Spécialisation OBO                                                                DOCUMENT PARTICIPANT


            Enfin, si un retrait d’un montant inhabituel est demandé par toute autre personne que le chef d’entreprise
            (comptable  par  exemple),  la  prudence  commande  que  l’opération  soit  différée  dans  l’attente  de  la
            confirmation par le chef d’entreprise de la régularité du retrait.
            À  noter  que  l’attention  de  la  banque  doit  être  attiré  par  toute  opération  effectuée  dans  des  conditions
            inhabituelles de complexité et paraissant ne pas avoir de justification économique ou objet.

             Cas N°6 :

            En  pratique,  le  cotitulaire  agissant  dénonce  la  convention  du  compte  joint  de  façon  unilatérale,  soit  sous
            forme d’un acte extrajudiciaire, soit plus communément sous forme d’une lettre recommandée avec accusé
            de réception conformément aux stipulations de la plupart des conventions de comptes joints. En effet, un
            compte joint est toujours révocable et perd son caractère par la seule manifestation de volonté de l’un de
            ses cotitulaires.
            La  banque  doit,  dès  réception  de  la  lettre  recommandée,  prendre  immédiatement  la  dénonciation  en
            considération et bloquer le compte, indépendamment des dispositions internes prises par elle par ailleurs
            pour en informer les autres titulaires ;
            Le compte n’est pas pour autant clôturer et peut continuer de fonctionner comme un compte indivis sans
            solidarité  active.  Cela  nécessite  cependant  la  signature  de  chaque  cotitulaire  pour  toutes  les  opérations
            postérieures à la dénonciation. À noter que tout chèque émis sans provision à compter de cette résiliation de
            la convention ne constitue un incident de paiement que du chef du cotitulaire signataire du chèque.
            La  clôture  du  compte  intervient  ultérieurement  lorsque  les  titulaires  auront  instruit  la  banque  quant  à  la
            destination du solde, la banque ne pouvant répartir d’office ce solde par égales faute de connaître les droits
            respectifs de chacun.
            Enfin, il convient de souligner que le mandataire ne peut clôture le compte que si cette Faculté est précisée
            dans la procuration.

             Cas N°7 :


            La procédure de saisie-arrêt comporte deux phases : l’une conservatoire, la seconde exécutoire.
            1.  La phase dite conservatoire :
            La procédure débute par la signification au tiers saisi d’un acte de saisie-arrêt, qui a pour effet d’immobiliser
            entre les mains de ce dernier toutes les sommes qu’il peut devoir à son propre créancier, le saisi.
            Cet acte fait ensuite l’objet d’une dénonciation au débiteur saisi, qui est parallèlement assigné en validité de
            la saisie-arrêt.
            Enfin,  cette  dénonciation  et  cette  assignation  en  validité  sont  signifiées  au  tiers  saisi :  c’est  l’acte  dit  de
            contre-dénonciation.
            Le caractère conservation de la procédure à ce stade résulte de l’immobilisation des sommes dues par le
            tiers saisi au saisi qui ne peut plus recevoir celles-ci. Il ressort également de la faculté offerte au créancier
            (Le  saisissant)  de  pratiquer  une  saisie-arrêt,  même  en  l’absence  de  titre  exécutoire  à  l’encontre  de  son
            débiteur (le saisi) avec l’autorisation du juge.
            Il ne s’agit cependant que d’un effet conservatoire puisque le saisissant ne se voit pas encore attribuer les
            sommes saisies arrêtées.
            2.  La phase dite exécutoire :
            Le  transfert  au  créancier  saisissant  de  la  créance  du  saisi  sur  le  tiers  saisi  ne  peut  résulter  que  d’une
            décision judiciaire : le jugement dit de validité de la saisie-arrêt.
            Ce jugement est prononcé si les conditions de la procédure de saisie-arrêt sont régulières et la créance du
            saisissant sur le saisi reconnue (à cette fin, le créancier qui  a engagé sa procédure de saisie-arrêt  avec
            l’autorisation du juge, aura poursuivi au fond son débiteur pour obtenir un titre de créance).

             Cas N°8 :


            1.  C’est  le  jugement  de  validité  qui  transforme  la  saisie-arrêt  d’acte  conservatoire  en  acte  d’exécution,
            emportant attribution des fonds saisis au profit du créancier saisissant. Ce transfert de la créance saisie, du
            patrimoine du débiteur saisi à celui du créancier saisissant, est cependant subordonné en pratique  à deux
            conditions :
            Le jugement de validité doit faire l’objet d’une signification au tiers saisi et être exécutoire.
            C’est pourquoi, après réception de la signification du jugement de validité, la banque adresse les fonds au
            créancier saisissant.
            Année de formation 2017-2018                                                                 7/25
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