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Environnement bancaire et monétaire


                   Injonction de Bank Al Maghrib


            Le Gouverneur de Bank Al Maghrib peut, s’il estime qu’un établissement de crédit est en difficulté
            ou lorsque la situation de celui-ci le justifie, lui adresser une injonction pour l’inciter à prendre les
            mesures nécessaires, destinées à rétablir ou à renforcer son équilibre financier ou encore rectifier
            ses méthodes de gestion.
            Les dirigeants de cet établissement en difficulté sont tenus de soumettre un plan de redressement
            accompagné d’un rapport d’audit externe.


                   Administration provisoire et liquidation des établissements de crédit

            Outre la prévention des risques, Bank Al Maghrib assure également la gestion des crises. En effet,
            en cas de faillite ou difficulté financière d’un établissement de crédit, Bank Al Maghrib prend en
            charge  la  gestion  de  la  situation  (nomination  d’administrateurs,  mise  en  place  de  plans  de
            redressement, liquidation dans le cas où la situation est compromise, retrait d’agrément, etc.).

            De ce fait, tous les pouvoirs nécessaires à l’administration et à la direction de l’établissement de
            crédit concerné sont transférés à l’administrateur provisoire. Ce dernier ne peut toutefois réaliser
            des actes de disposition sauf accord du Ministre des Finances.


            3.7  La concertation

            Dans  un  environnement  de  plus  en  plus  instable,  incertain  et  marqué  par  des  innovations
            financières et technologiques, l’efficacité des instruments prévus par la loi bancaire de 2006 ne
            peut  être  assurée  sans  une  concertation  permanente  avec  tous  les  intervenants  de  la  scène
            monétaire, financière et économique.
            L’élargissement de cette concertation permet d’avoir une bonne visibilité sur les décisions et les
            orientations monétaires et induit une implication, une responsabilisation et une participation de
            tous les opérateurs économiques.
            Cette concertation s’opère dans le cadre des instances suivantes :
                · le Conseil National du Crédit et de l’Epargne (CNCE, ex-CNME),
                · le Comité des Etablissements de Crédit (CEC),

                · la Commission de Discipline des Etablissements de Crédit (CDEC),
                · le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM),
                · l’Association Professionnelle des Sociétés de Financement (APSF).


            3.8  La Lutte contre le Blanchiment de Capitaux

            Le  dispositif  légal  et  réglementaire  en  matière  de  lutte  contre  le  blanchiment  de  capitaux  est
            matérialisé par :
                · la Loi N° 43/05 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux (BO du 17 avril 2007)
                  complétée par la Loi 13/10 (BO du 24 janvier 2011)
                · la Circulaire de Bank Al-Maghrib N° 41/G/2007 relative à l’obligation de vigilance incombant
                  aux établissements de crédit)









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