Page 111 - CIFPB_DMB_TC_Manuel Environnement bancaire et monétaire_Neat
P. 111

Environnement bancaire et monétaire                                   Diplôme des Métiers de Banque
              •  Le crédit-bail : ce sont des opérations de location d’équipement ou de matériel ou d’outillage
                 qui donnent au locataire la possibilité d’acquérir à une date fixée avec le propriétaire, tout ou
                 partie  des  biens  loués,  moyennant  une  valeur  résiduelle  convenue  d’avance.  Il  s’agit
                 également  des  opérations  par  lesquelles  une  entreprise  donne  en  location  des  biens
                 immobiliers à usage professionnel, achetés par elle ou construits pour son compte, lorsque
                 ces opérations permettent aux locataires de devenir propriétaires de tout ou partie des biens
                 loués au plus tard à l’expiration du contrat de bail.
           L’affacturage : c’est toute convention par laquelle un établissement de crédit s’engage à effectuer
           le recouvrement et éventuellement la mobilisation des créances commerciales que détiennent les
           clients, soit en acquérant lesdites créances, soit en se portant mandataire de créancier avec une

           garantie de bonne fin.
           3.2  Dispositions prudentielles


           La principale activité des banques, et la plus classique est la distribution de crédit à l'économie, ou
           intermédiation.  Cette  activité,  naturellement  risquée  nécessite  des  outils  de  contrôle  et  un
           dispositif prudentiel. En effet, un débiteur peut être partiellement ou totalement défaillant (risque
                                             1
           de contrepartie ou risque de crédit ).
           A cet égard, un ensemble de recommandations internationales ont été mises en place sous l'égide
                                                                                                        2
           du Comité de Bâle (constitué des gouverneurs des banques centrales de 13 pays de l’OCDE ) et
           reprises dans les législations des pays membres.
                                                                  3
           Outre leur vocation prudentielle, les accords de Bâle II   permettent une allocation plus fine des
           capitaux, une meilleure prise en compte des risques dans la détermination des conditions de crédit
           et une lecture directe de la valeur de l’entreprise banque au prix du marché (généralisation des
                       4
                            5
           normes IFRS -IAS )
           Afin de renforcer la sécurité de la place bancaire marocaine (Risque d’illiquidité et d’insolvabilité,
           équilibre  financier  des  établissements  de  crédit)  et  d’homogénéiser  les  conditions  d’exercice  de
           l’activité économique des établissements de crédit au Maroc, Bank Al-Maghrib impose donc aux
           établissements de crédit des règles prudentielles.
           Elles  prennent  la  forme  entre  autres  d’un  code  de  déontologie  et  de  normes  d’adéquation  des
           fonds  propres  aux  niveaux  d’activité  des  établissements  de  crédit.  Les  dispositifs  préconisés  par
           l’accord de Bâle II sont une des principales sources d’inspiration des réglementations prudentielles
           actuelles de la place bancaire marocaine.
           La conformité à ces règles prudentielles fait donc désormais partie des objectifs stratégiques des
           établissements de crédit au même titre que le développement du PNB et des parts de marché.







           1
             Risque de crédit : Lorsqu'une banque prête, elle encourt un risque de crédit. Par ailleurs, les banques adossent aux prêts qu'elles
           consentent, comme à tous leurs actifs (emplois), des ressources. Ces ressources peuvent de façon simple être classées  en  deux
           catégories : les fonds propres et les dettes. Naturellement, plus la proportion de fonds propres par rapport aux dettes est élevée (on
           parle de solvabilité), plus la sécurité est grande. Dans le cas contraire, il est à craindre qu'une partie des créanciers ne puisse être
           dédommagée si cela s'avérait nécessaire. Dans le cas où le risque de crédit défini ci-dessus est avéré, la banque voit se manifester
           une perte, qui vient en diminution des fonds propres. Le risque de crédit entraîne donc un risque de solvabilité par le biais d'une
           diminution possible des fonds propres.
           2
             OCDE : l’Organisation de Coopération et de Développement Economique) est une organisation internationale de pays développés
           qui ont en commun un système de gouvernement démocratique et une économie de marché.
           3  Voir Pour en savoir plus Bâle II
           4  IFRS : Normes Internationales d'Information Financière (International Financial Reporting Standards).
           5
             IAS : Normes Comptables Internationales (International Accounting Standards).
                                                                                                        111
   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116