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Environnement bancaire et monétaire                                   Diplôme des Métiers de Banque

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           a. Capital minimum
           Le  capital  minimum  des  banques  est  fixé  à  200  millions  de  dirhams  entièrement  libérés  et  100
           millions de dirhams lorsque la banque ne recueille pas de fonds du public.

           Les sociétés de financement doivent justifier d’un capital effectivement libéré ou d’une dotation
           totalement versée, d’un montant minimum de :

             • 50  millions  de  dirhams  pour  les  sociétés  agréées  en  vue  d’effectuer  les  opérations  de  crédit
              immobilier ou les opérations de crédit bail ou les opérations de crédit à la consommation ou les
              opérations de crédit autres que celles-ci (circulaire BAM. N°1/G/11 du 14 avril 2011).

           10  millions  de  Dirhams  pour  les  sociétés  agréées  pour  offrir  des  services  de  paiement  prévus  à
           l’article 16 de la loi bancaire 103-12 relative aux Etablissements de crédits et organismes assimilés
           (Circulaire BAM N°8/W/16 du juin 2016)


           b. Coefficient minimum de liquidité2

           C’est le rapport minimum que les banques doivent observer quotidiennement entre d’une part les
           actifs disponibles et réalisables à court terme et les engagements par signature reçus et d’autre
           part  et  leurs  exigibilités  à  vue  et  à  court  terme  et  les  engagements  par  signature  donnés.  Ce
           rapport, fixé actuellement à un minimum de 100%, traduit la capacité d’un établissement bancaire
           à  rembourser  ses  engagements  à  court  terme  grâce  à  des  actifs  liquides.  Autrement  dit,  les
           engagements  à  court  terme  doivent  être  couverts  en  totalité  et  en  permanence  par  les  actifs
           liquides. Les éléments de calcul de ce coefficient sont pondérés selon leur degré d'exigibilité ou de
           liquidité.

           c.  Coefficient maximum de division des risques3

           Le coefficient de division des risques est défini comme étant le rapport maximum, fixé à 20 %, que
           les  établissements  de  crédit  sont  tenus  de  respecter  entre  le  total  des  risques  encourus  sur  un
           même bénéficiaire (ou sur un groupe de sociétés) et leurs fonds propres.
           Les  crédits  sont pondérés  suivant  la  nature  de l’opération,  la  qualité  du  débiteur,  le pays  où  se
           trouve localisé le risque et la nature des garanties détenues.
           L’intérêt de ce coefficient est de limiter les risques encourus par un établissement de crédit sur un
           même client ou sur un groupe de sociétés.


           d. Ratio de solvabilité (Mc Donough)

           Préconisé par les accords de Bâle II, le ratio de solvabilité est une mesure des risques. Il fixe une
           limite maximale à l’encours pondéré des prêts (et autres actifs) accordés par un établissement de
           crédit. Par rapport au passé (Ratio Cooke), il permet de tenir compte de la qualité de l'emprunteur
           (système de notation interne propre à chaque établissement).
           Il se définit en rapportant les fonds propres nets des banques à leurs avoirs et à leurs engagements
           par décaissement (c’est à dire à des éléments de l’actif) ou par signature (hors bilan). Le ratio de
           solvabilité, dont le taux minimum est de 8%, est calculé par rapport aux différents risques encourus
           par l’établissement.





           1  Circulaire de BAM  n°20/G/2006 du 30 novembre 2006.
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             Circulaire de BAM n°31/G/2006 du 5 décembre 2006.
           3
             Circulaire de BAM n°20/G/2006 du 15 janvier 2001.
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