Page 151 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
P. 151

i&2       DOGME DE LA  HAUTE  MAGIE.
                        Paracelse et  Agrippa  n'ont  pas élevéautel contre

                     autel,  et sesont soumisà la religion  dominante dans
                     leur  temps.  Aux élus de la science les choses de la

                     science;  aux ndètes les choses de la foi
                        L'empereur Julien,  dans son  hymne  au roi
                     Soleil,  donne une théorie du ternaire  qui  est  pres-
                     que identiquement  la même  que  celle de l'illu-
                     miné  Swedenborg.
                       Le soleil du monde divin est la-lumière infinie
                     spirituelle  et  incréée;  cette lumière se  verbalise,
                     si l'on  peut parler ainsi, dans le monde  philosophi-
                     que,  et devient le  foyer des  âmes et de la  vérité,
                     puis elle s'incorpore et devient lumière visible dans
                     le soleil du troisième  monde,  soleil centralde nos
                     soleils, et dont les étoiles fixes sont les étincelles
                     toujours  vivantes.
                       Les cabatistes comparent l'esprit  à une substance
                    qui  reste fluide dans le milieu divin et sous l'in-
                    fluence de la lumière  essentielle,  mais dont rexté-
                    rieur se durcitcomme une cire  exposée à l'air dans
                    les  régions plus  froides du raisonnement ou des
                    formes visibles. Ces écorces ou  enveloppes pétri-
                    Ëëes  (nous  dirions mieux  carninées, si  le mot était
                    français)  sont la cause des erreurs ou du mal, qui
                    tient à la  pesanteur  et à la dureté des  enveloppes
   146   147   148   149   150   151   152   153   154   155   156