Page 153 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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1~ DOGME DE LA HAUTE MAGIE.
mais dans lequel les âmes ne sont jamais ni pré-
cipitées ni retenues malgré elles.
Les trois mondes correspondent ensemble par
les trente-deux voies de lumière qui sont les éche-
lons de l'échelle sainte; toute pensée vraie corres-
pond à une grâce divine dans le ciel, et à une
œuvre utile sur laterre. Toute grâce de Dieususcite
une vérité et produit un ou plusieurs actes, et réci-
proquement tout acte remue dans les cieux une
vérité ou un mensonge, une grâce ou un châti-
ment. Lorsqu'un homme prononcele tétragramme,
écrivent les cabalistes, les neuf cieux reçoivent une
secousse, et tous les esprits se crient-les uns aux
autres Qui donc trouble ainsi te royaume du ciel ?2
Alors la terre révèle au- premier ciel les péchés du
téméraire qui prend le nom de l'éternel en vain,
et le verbe accusateur est transmis de cercle en
cercle, d'étoile en étoile et de hiérarchie en hié-
rarchie.
Toute parole a trois sens, toute action une triple
portée, toute forme une triple idée, car l'absolu
correspond de monde en monde avec ses formes.
Toute détermination de la volonté humaine modi-
fie .la nature,'intéresse la philosophie, et s'écrit
dans le ciel. Il y a donc deux fatalités, l'une résul-