Page 55 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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DISCOURS PRÉLIMINAIRE. <t?
vertir les choses puis d'accuser l'autorité d'apo-.
stasie, lorsqu'elle vengeait, en les condamnant
eux-mêmes, les vérités mal interprétées par eux
et qui leur servaient d'enseignes.
Vous liberté la condamnable li-
appelez plus
cence, vous appelez progrès un mouvement tumul-
tueux et subversif; l'Eglise vous désavoue, et vous
l'accusez avec amertume d'être l'ennemie du
progrès et de la liberté Elle n'est ennemie que
du mensonge, et vousle savezbien. Et c'est pour-
quoi, voulant persévérer dans-votre guerre contre
elle, il faut bien toujours que vous mentiez autre-
ment, vous seriez d'accord avec elle, et il faudrait,
bon gré, mal gré, que vous subissiez sa puissance.
Voilà ce qu'on peut dire au nom de l'Eglise,
à ses adversaires de mauvaise foi. Maisnous avons
à répondre ici a des objections plus sérieuses. Des
catholiques sincères, mais peu éclairés, plus atta-
chés à la lettre qu'à l'esprit des décisions pontifi-
cales, nous diront peut-être que, dans ses encycli-
ques au sujet desdoctrines de l'abbé de Lamennais,
Rome a formellement condamné les idées de liberté
et de progrès.
Nous répondrons par les termes mêmes de la
première encyclique Le pape condamne ceux qui,