Page 54 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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~6 DOGME ET RITUEL DE LA HAUTE MAGIE.
extérieure; et il est à observer que, selon l'esprit
aussi bien
du texte, le caractère ~poM<a?ïe que gra-
duel appartient à la croissance. Cette description
du progrès correspond à ce qui a déjà été observé
par rapport au développement; c'est-à-dire qu'il
n'est le résultat ni de la volonté, ni de la résolution,
ni d'une exaltation factice, ni du mécanisme de la
raison, ni même d'une plus grande subtilité de
l'intelligence, mais qu'il agit par sa force native,
dont l'expansion et l'effet ont lieu dans un moment
déterminé. Sans doute que la réflexion, jusqu'à
un certain point, le régit et le modifie en l'appro-
priant au génie particulier des personnes, mais
toujours selon le premier développement moral
de l'esprit lui-même. »
Il est impossible d'indiquer plus clairement
l'existence des deux lois qui se complètent l'une-
l'autre, bien qu'opposées en apparence, de la né-
cessité providentielle et de la liberté humaine.
Pour les hommes, la nature elle-même est cette
nécessité qui contient et féconde les élans de leur
Verbe créateur; Verbe qui constitue dans l'homme
la ressemblance de Dieu, et qu'on appelle la liberté
La tactique des hérésiarques et des matérialistes
a été de tout temps d'abuser des mots pour per-