Page 78 - Les Kamasutra
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De même encore, une fille qui porte le nom d’une des vingt-sept
          étoiles, ou le nom d’un arbre, d’une rivière, passe pour ne rien valoir,
          comme aussi une fille dont le nom finit par un r ou un l . Mais, au
          dire de quelques auteurs, on ne peut être heureux qu’en épousant une
          fille à laquelle on s’attache, et, conséquemment, on ne doit pas
          épouser d’autre fille que celle qu’on aime.
            Lorsqu’une   fille   devient   bonne   à   marier,   ses   parents   doivent
          l’habiller coquettement, et la produire partout où elle puisse être
          aisément vue de tous.

            Chaque après-midi, après l’avoir habillée et parée avec élégance,
          ils l’enverront avec ses jeunes compagnes aux sports, sacrifices et
          cérémonies de mariage, la faisant voir ainsi à son avantage, attendu
          Qu’elle est une sorte de marchandise. Ils devront aussi accueillir,
          avec de bonnes paroles et des témoignages d’amitié, les personnes de
          favorable apparence que leurs parents ou leurs amis leur amèneraient
          en vue du mariage de leur fille ; ils l’habilleront alors élégamment,
          sous un prétexte ou un autre, et la leur présenteront. Cela fait, ils
          attendront le bon plaisir de la fortune, et feront tel ou tel jour pour
          décider du mariage. Ce jour-là, lorsque les personnes seront arrivées,
          les parents de la fille les inviteront à se baigner et à dîner, et leur
          diront : “Tout viendra en son temps” ; et, sans donner immédiatement
          suite à la demande, ils renverront l’affaire à plus tard.
            Lorsqu’un   homme   a   de   la   sorte   fait   l’acquisition   d’une   fille
          suivant l’usage du pays, ou d’après son propre désir, il doit l’épouser
          en se conformant aux préceptes de la Sainte Écriture touchant l’une
          des quatre sortes de mariages.
            Ainsi finit le mariage.
            Il y a aussi, sur ce sujet, des versets dont voici le texte :
            “Les   amusements   de   société,   tels   que   de   compléter   des   vers
          commencés   par   d’autres,   les   mariages   et   les   cérémonies
          propitiatoires, ne doivent avoir lieu ni avec des supérieurs, ni avec
          des inférieurs, mais avec nos égaux.

            On dit qu’il y a haute alliance lorsqu’un homme, après avoir
          épousé une fille, est obligé ensuite de la servir, elle et ses Parents,



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