Page 81 - Les Kamasutra
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suivants :
Il l’embrassera pour la première fois de la façon qui lui plaira le
mieux, parce que cela ne dure pas longtemps.
Il l’embrassera avec la partie supérieure de son corps, parce que
c’est plus facile et plus simple. Si la fille est d’un certain âge, ou si
l’homme la connaît depuis quelque temps, il peut l’embrasser à la
lueur d’une lampe ; mais s’il ne a connaît pas bien, ou si c’est une
toute jeune fille, il doit alors l’embrasser dans l’obscurité.
Lorsque la fille aura consenti à l’embrassement, l’homme lui
mettra dans la bouche un tambula ou morceau de noix de bétel et des
feuilles de bétel ; et si elle refuse de les prendre, il devra l’y engager
par des paroles conciliantes, des prières, des serments ; enfin il
s’agenouillera à ses pieds, car il est de règle que, si ombrageuse ou
irritée que soit une femme, elle n’est jamais intraitable pour un
homme à genoux devant elle. Au moment où il lui donnera ce
tambula, il lui baisera la bouche doucement et gracieusement, sans
émettre aucun son. Ce premier point obtenu, il la fera parler, et pour
l’y engager, il lui adressera des questions sur des choses qu’il ne
connaîtra pas ou prétendra ne pas connaître, et qui n’exigeront
qu’une courte réponse. Si elle ne lui parle pas, il se gardera de la
brusquer, mais il lui fera de nouveau les mêmes questions sur un ton
conciliant.
Si alors elle ne lui parle pas davantage, il la pressera de répondre,
car, observe Ghotakamu que toutes les filles écoutent ce que les
hommes leur disent, mais elles-mêmes souvent ne disent pas un seul
mot”. Ainsi importunée, la fille répondra enfin par un mouvement de
tête ; tandis que, si l’homme la querellait, elle ne ferait pas même
cela. Lorsque l’homme lui demandera s’il lui plaît et si elle l’aime,
elle gardera longtemps le silence à la fin, pressée de s’expliquer, elle
répondra affirmativement par un signe de tête. Si l’homme la
connaissait avant le mariage, il devra s’entretenir avec elle par
l’intermédiaire d’une amie qui peut lui être favorable, et qui, ayant la
confiance de l’un et de l’autre, tiendra la conversation des deux
côtés. En pareille occasion, la fille sourira, la tête baissée ; et si
l’amie en dit plus de sa part qu’elle ne désire, elle la grondera et lui
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