Page 84 - Les Kamasutra
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CHAPITRE III
DE LA COUR, ET DE LA MANIFESTATION
DES SENTIMENTS PAR SIGNES
ET ACTES EXTÉRIEURS
Un homme pauvre, doué de bonnes qualités, un homme né d’une
famille de bas étale et doué de médiocres qualités, un voisin riche, et
un homme sous a dépendance de son père, de sa mère ou de ses
frères, ne doivent pas se marier sans avoir eu soin de se faire aimer et
estimer de la fille, dès son enfance. Ainsi un garçon séparé de ses
parents et qui vit dans la maison de son oncle essaiera de gagner la
fille de son oncle, ou quelque autre fille, lors même qu’elle aurait été
précédemment fiancée à un autre. Et cette façon de gagner une fille,
dit Ghotakamukha, est irréprochable, parce qu’on peut ainsi acquérir
Dharma, aussi bien que par toute autre espèce de mariage.
Lorsqu’un garçon aura de la sorte commencé à courtiser la fille
qu’il aime, il passera son temps avec elle et l’amusera par différents
jeux et divertissements convenables à son âge et à sa condition, tels
que de cueillir et de rassembler des fleurs, tresser des guirlandes de
fleurs, jouer le rôle de membre d’une famille fictive, faire cuire des
aliments, jouer aux dés, aux cartes, à pair ou impair, à reconnaître le
doigt du milieu, aux six cailloux, et autres jeux semblables qui
pourront être en faveur dans le pays et plaire à la jeune fille. Il
organisera, en outre, d’autres jeux auxquels participeront plusieurs
personnes, tels que de jouer à cache-cache, aux graines, à cacher des
objets dans différents petits tas de blé et à les chercher, à colin
maillard ; et divers exercices gymnastiques ou autres jeux de même
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