Page 102 - Microsoft Word - méthode Coué
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Surtout, surtout qu'on évite de les brutaliser, car on risque de
déterminer chez eux l'autosuggestion de crainte, accompagnée de
haine.
Éviter aussi avec soin de dire devant eux du mal de personnes
quelconques, comme cela se fait souvent dans les salons où, sans en
avoir l'air, on déchire à belles dents une bonne amie absente.
Fatalement ils suivraient cet exemple funeste et pourraient
quelquefois déterminer plus tard de véritables catastrophes.
Éveiller en eux le désir de connaître les choses de la nature et
chercher à les intéresser en leur donnant très clairement toutes les
explications possibles en employant un ton enjoué et de bonne
humeur. Par conséquent, répondre à leurs questions avec
complaisance, au lieu de les repousser en en leur disant : « Tu
m'ennuies, laisse-moi tranquille, on t'expliquera cela plus tard. »
Sous aucun prétexte, ne jamais dire à un enfant : « Tu n'es qu'un
paresseux, un propre à rien, etc. », parce que cela crée chez lui les
défauts qu'on lui reproche.
Si un enfant est paresseux et ne fait jamais que de mauvais devoirs,
on devra lui dire un jour, alors même que cela n'est pas vrai : « Ah!
aujourd'hui tu as mieux fait que d'habitude, c'est bien, mon petit. »
L'enfant, flatté de cet éloge auquel il n'est pas habitué, travaillera
certainement mieux la fois suivante et peu à peu, grâce à des
encouragements donnés avec discernement, il arrivera à devenir
réellement travailleur.
Éviter à tout prix de parler de maladies devant les enfants, ce qui
pourrait en déterminer. Leur apprendre au contraire que la santé est
l'état normal de l'homme et que la maladie est une anomalie, une
espèce de déchéance que l'on évitera en vivant d'une façon sobre et
réglée.
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