Page 108 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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tourné les yeux ni ouvert la bouche. Il y a un
quart d'heure, quand je suis partie pour venir icL
ils étaient assis près du feu. Qu'est-ce que cela
peut signifier? Et je suis certaine cependant qu'ils
m'ont vue.
Mary n'était pas là depuis plus de dix minutes,
quand M. Mountford, regardant encore par la fe-
nêtre, jyit dejiouveau la voiture-sur la route.
« — Impossible, répond M. Coe, il n'existe pas
de chemin par lequel ils aient pu regagner la
roule, et ^cependant, oui, c'est bien eux! Com-
ment, au nom du ciel, ont-ils fait?~»
Tout le monde courut à la fenêtre, et vit arriver
Robert et sa femme dans la même voiture et avec
le même cheval que dans l'apparition. Je dis —
apparition-— car des explications que les'deux
familles échangèrent, il résulta qu'il fallait se
Tèsigîier à admettre une hallucination. -
Voici un fait curieux de pressentiment :
« Le soir du 23 mars 1883, dépose une dame
Beltany, de Woolwich, je me" sentis subitement
prise d'une vive inquiétude que rien ne semblait
pourtant motiver au sujet d'une de mes voisines
et amies, madame J... Je ne pouvais m'expliquer
celte impression, et pourtant elle m'agita toute la
nuit à tel point que, le lendemain matin, à la
première heure, j'envoyai ma domestique savoir
s'il n'était rien arrivé à madame J... On me
répondit qu'elle était morle presque subitement
la veille au soir. Sa fille ajouta que la mou-
rante l'avait surprise au dernier point en lui