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bandelettes. Le corps momifié a été enveloppé de bandelettes en couches épaisses,
               afin de créer des formes de diamants et ainsi donner un effet de profondeur et de
               rythme géométrique. Des petites boules de stuc doré ont été placées au centre de
               chacun des losanges. Attirant particulièrement l'attention, les pieds de la momie ont
               été créés séparément avec du cartonnage (lin durcit avec du plâtre). La momie fut
               mise au jour complète, avec son portrait très réaliste, ici positionné là où il devait
               être placé. Ce portrait, réalisé sur bois à la peinture à l'encaustique, représente un
               garçon  vêtu  d'une  cape  blanche.  Les  cheveux  coupés  courts,  les  vêtements  et
               d'autres détails d'ordre stylistique ont permis aux chercheurs de dater cette momie
               du début du 2e siècle après J.-C.
               Bien que la crémation et les enterrements étaient communs dans le monde gréco-
               romain,  de  nombreux  nouveaux  arrivants  à  Fayoum  adoptèrent  les  rituels  de
               momification égyptiens. D'après des recherches récentes, les portraits étaient réalisés
               pour garder intacte l'essence du défunt et encapsuler le passage de la vie à la mort de
               ce dernier et de son arrivée au royaume d'Osiris.



               PORTRAITS FUNÉRAIRES, DESCENDANTS DES MASQUES
               C'est très tôt dans l'histoire égyptienne, sous l'Ancien Empire qui a pris fin vers l'an
               -2130,  que  les  rituels  de  momification  élaborés  dédiés  aux élites  ont  fait  leur
               apparition. La pratique s'est répandue à une plus large population au cours du Moyen
               Empire. Les momies datant de cette époque portaient des masques funéraires en
               cartonnage, très stylisés mais qui paraissaient tous identiques.
               À la fin de l'ère lagide et au début de la domination romaine, les influences grecques et
               romaines commencèrent à se voir sur les portraits funéraires des momies dans la ville
               de Fayoum. Le réalisme de ces portraits, qui se différencient fortement de l'apparence
               uniforme des masques traditionnels, est identique à celui observé dans les œuvres
               d'art grecques et romaines. Ces peintures semblent donner vie au défunt et célèbrent
               la vie, les vertus et les réussites de ce dernier.











                                                 Photo : Dea/Scala, Florence


               Les pieds étaient souvent fabriqués en cartonnage, puis jouxtés à la momie pendant
               l'enveloppement.
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