Page 34 - Lux in Nocte 13
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Si la date de sa construction nous est inconnue, son existence est attestée de façon
certaine en 1419, par un aveu rendu au roi pour le fief de Saint-Germain d’Herqueville
et Notre-Dame-d’Andé par Philipot et Martin Buyer. Certains, comme Léon Coutil,
font remonter sa construction à la fin du XIIe siècle, ce qui n’est pas impossible, en
tout cas pour ses bases.
C’est également le dernier moulin pendant encore recensé. Son exploitation
s’est arrêtée définitivement en 1874 suite à l’élévation du plan d’eau consécutive à la
construction du barrage de Poses. Propriété de Louis Renault et laissé à l’abandon il
fut racheté en 1940 par le père de la propriétaire actuelle Madame S. Lipinska qui en a
fait depuis 1963 un centre de rencontres culturelles pour artistes.
Au théâtre attenant sont également et régulièrement organisés des concerts
classiques très prisés. Le lieu, poétique entre tous, inspira bien des artistes puisque
Truffaut y tourna tout ou partie de ses films « Les mistons » (sur une nouvelle de
Maurice Pons), « les 400 coups », « Jules et Jim ».
Il servit également de cadre au « Combat dans l’île » d’Alain Cavelier et au
« Cœur de la vie » de Robert Enrico (où la Seine joue le rôle du Mississipi…). Citons
encore « La vie de château », les esquisses des « Mariés de l’an II » de J.P. Rappenau et
le « Katherine Mansfield » du néozélandais J. Reed.
Il existe par ailleurs un recueil de textes le concernant avec des participations de
R. Enrico, J. Lanzman, S. Moati, G. Perec, M. Pons, S. Signoret entre autres et des
dessins de Siné et Wolinski.
Plus récente mais tout aussi agréable au regard se trouve au bas de la rue du
Moulin, la maison du passeur.
*Article extrait du « Guide touristique et historique des circuits de petite et moyenne randonnée »
proposé par l’Association de Défense de l’Environnement Val-de-Seine-Vexin édité
aux « Editions Bertout - La mémoire Normande » rue Gutenberg, 76810 Luneray.
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