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pour adapter Paris et les villes franc;:aises a une nouvelle D'autant plus que c'est un essai d'art absolument
4
.Je
plifie et systematise la pratique des grands chantiers et des voitures, je prffere franchement des colonnes.
ila
L'empereur Napoleon III a considerablement am-
savez. Avant, il y avait des voitures. Entre des colonnes
ca pi tale.
,lus
Homme 1. C'est fantastique ces colonnes, vous
ya
revelent son desir d'introduire la modernite clans la ment pour.
roit
la Seine ou l' ouverture des premieres grand es avenues que je pense de c;:a? Eh bien, moi, je suis complete-
1 lus
morables. L' amenagement des rives, quais et ponts de
Jeune homme 2. Vous voulez me demander ce
da
Triomphe de l'Etoile et bien d'autres monuments me-
ette.
nes
timents et ensembles urbains prestigieux dont l'Arc de
Jeune homme 1. Moi j'aime. Je trouve c;:a chou-
: la
L'empereur Napoleon fait edifier de nombreux ba-
ceci est un scandale.
Femme 2. Je peux vous dire que je trouve que
noms a divers styles de l'histoire de l'art.
ils ont enrichi le patrimoine national et legue leurs Elles sont belles, mais ce n'est pas leur place.
ont laisse a la posterite l'image de grands batisseurs,
Femme 1. Je pense que ce n'est pas leur place.
nek.
visions. De multiples rois - Louis XIV en particulier -
Les colonnes Buren
tecture et l'urbanisme, leur pouvoir, leurs ambitions et
de
nombreux chefs d'Etat qui ont traduit, a travers l'archi-
ette
80 et 90.
La France a connu, au long de son histoire, de
.tles
sa volonte de «changer la ville» pendant les annees
no-
Les grands prqjets d Paris
traduire clans d'ambitieux programmes d'architecture
,ter,
fier et diversifier la pratique des «grands projets» et
Unite 6
~ule
M. Franc;:ois Mitterrand. Il va immediatement ampli-
ent.
En 1981, intervient !'election presidentielle de
Phosphore, octobre 2000.
cela
ab_attoirs de la Villette.
nde
a decide Abdel a se battre.
de la Cite des Sciences et de l'Industrie clans les anciens
Dill,
rises. C'est cette nouvelle interpretation de la loi qui du XIX' siecle clans l'ancienne gare d'Orsay et celui
nee
residant sur le territoire depuis dix ans d'etre regula-
eux seront menes a leur terme: la creation du Musee
pas:
Une nouvelle circulaire permet aux sans-papiers et lancer a Paris quatre «grands projets». Deux d'entre
:rne
un collectif de sans-papiers.
politique architecturale d'un modernisme plus tempere
e,le
obtenir ces droits, le jeune Marocain s'investit clans
sident de la Republique. Il va a son tour definir une
ene
richesse du pays, on devrait avoir des droits!» Pour
En 1974, M. Valery Giscard d'Estaing est elu Pre-
cuter avec les ministres europeens. On contribue a la et le plus frequente de tous les musees du monde.
terieur, je rencontrerais les immigres au lieu de dis-
il est devenu le plus visite des batiments de France
,on-
Abdel finit par affirmer: «Si j'etais ministre de l'In-
pres de 100 millions de visiteurs (entre 1977 et 1990),
c;:ais
l'espoir de reussir.»
lieu culturel a largement contribue a son succes. Avec
gm
habitudes ... tout etait different pour lui, mais il avait du projet retenu. L'architecture novatrice de ce haut-
i. Je
mat, la fac;:on de vivre, de manger, de discuter, les chitecture, reste fameux par son ampleur et la qualite
non
Au debut, Abdel a eu du mal a s'adapter. «Le cli-
fait organiser en 1970 un concours international d'ar-
. J'y
paradis, il voulait simplement continuer les etudes.
01Sl.
tard son nom. Pour assurer a ce lieu l'impact attendu il
ameliorer sa situation. Il ne s'attendait pas a arriver au un Centre Nati"onal d'Art et de Culture qui portera plus
Depuis son enfance, il revait de venir en France pour tionale. Il decide, seul, de creer au quarrier Beaubourg
rept
Son pere voulait qu'il reste mais il etait libre de partir. une nouvelle vocation de metropole culturelle interna-
~' ne
Abdel est issu de la classe moyenne marocaine. Georges Pompidou (1911-1974) veut redonner a Paris
(ran-
vaille sans droits.
contemporain a reactualise cette tradition franc;:aise.
'lmtel
Abdel est un clandestin, un «sans-papiers». Il tra-
En 1969, un homme de culture et un amateur d'art
vivre en toute legalite en France.
directement a l'equipement moderne de la capitale.
Ce sesame sont les papiers, qui lui permettraient de ou l'«art civique». La qualite de ces travaux contribua
finir la nuit clans un centre de retention.
dioses et inventer ce qu'on appelait alors l'«art urbain»
un compte bancaire, sortir sans courir le risque de quartiers ainsi metamorphoses de monuments gran-
ficier d'une retraite, de la Securite sociale, posseder les meilleurs createurs et architectes pour ponctuer les
'art.
qui lui fait aussi dffaut pour voyager, travailler, bene-
travers l'urbanisme du Baron Haussmann. Il sut choisir
ples.
iiem
diplome, il lui manque une seule chose. Cette chose Elle a trouve son expression culturelle la plus forte a
I par
Un diplome ... Pour entrer clans une ecole et en sortir logique politique et economique, strategique et sociale.