Page 85 - La mafia des generaux-Hichem Aboud _Classical
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cours (ministre de l'Intérieur, Premier ministre, puis prési-
dent de la République), a vu son rêve s'effondrer après sa
nomination comme ministre des Transports dans le gou-
nvernement Hamrouche. exprimait tout haut son mécon-
tentement dans son entourage : « Je ne peux pas être le
ministre de quelqu'un qui m'ouvrait la porte lorsque je me
rendais chez le Président. »
Grand opportuniste devant l'éternel, il a servi sous
Boumediene, Chadli, et a beaucoup fait pour l'élection de
Bouteflika. Selon ses proches, il aurait investi un million
de dinaœ à Tebessa dans la campagne électorale de celui-
ci, en échange d'un poste d'ambassadeur au Maroc. Pour-
quoi le Maroc? Hedi Khediri connaît bien la famille royale
pour avoir accueilli, en 1987, le prince Sidi Mohammed,
actuel roi, et son frère Moulay Rachid, pendant les
vacances d'été. Il comptait mettre à profit cette relation
pour s'installer chez ses voisins et s'adonner à des affaires
juteuses. Mais, une fois élu, Bouteflika ne tint pas sa pro-
messe, et nomma Boualem Bessaieh ambassadeur à Rabat,
proposant à Khediri le poste d'Athènes.
« La Grèce n'étant pas un pays de culture du haschich
source de bénéfices consistants, elle ne pouvait intéresser
Khediri », disent certaines mauvaises langues. L'ancien
directeur de la DGSN déclina l'offre en prétextant des rai-
sons de santé. Les cinquante cinq mille francs de salaire
d'un ambassadeur ne l'intéressaient pas.
Benguedda AIl, dit p'lit Smail. Un nom qui ne dit
rien à beaucoup d'observateurs de la scène algérienne. Ori-
ginaire de Chief, ce spécialiste des interrogatoires musclés
est le protégé des généraux Smail Lamari et Abderrazak
Bendjelti, avec qui il partage le goût des soirées bien arr0-
sées au whisky.
En 1986, il fut envoyé en Allemagne avec le grade