Page 87 - La mafia des generaux-Hichem Aboud _Classical
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Noureddlne Benkortebl. Cet ancien commandant de
la base navale de Mers El Kebir du temps de Cbadli,
aujourd'hui général à la retraite, est de ceux que l'ancien
chef de la 2' Région emmena dans ses bagages au palais
présidentiel d'El Mouradia, dès son élection à la magistra-
ture suprême en 1979.
Il a été directeur de l'administration générale de la
présidence de la République, avant de devenir directeur
do protocole. nes postes clés qui facilitent la tâche pour
s'emparer de nombreuses résidences dans le cadre de la
fameuse loi de 1981 permettant à tous les barons du régiroe
d'accéder à la propriété des biens de l'État pour des
sommes symboliques. Il a vendu la villa de Poirson à El
Biar, sur les hauteurs d'Alger, pour la somme de cent
soixante millions de dinars. Il loue les autres à des repré-
sentations étrangères pour plus de cinq cent mille dioars
par mois.
Benkortebi, alias le général de l'immobilier, coule,
aujourd'hui, des jours heureux au bord de la piscine d'un
hôtel cinq étoiles qu'il a fait construire sur cinq hectares à
Ouled Fayet, au sud d'Alger.
Mustapha Cherif. Un homme tellement dans
l'ombre qu'on n'entend jamais parler de lui. Sorti de l'ano-
nymat en 1989, cet enfant de Khemis Meliana s'est vu
propulser ministre de l'Enseignement supérieur. Quelques
mois plus tard, il disparaissait de la circulation, le temps
de reprendre son souffie après cette ascension vertigineuse,
et le voilà parti signer un long bail au Caire où il fut ambas-
sadeur durant dix années. Qui dit mieux? Quel est le secret
de sa longévité à ce poste? L'Algérie qui a consommé
quatre présidents de la République en dix ans a su faire
preuve de stabilité au niveau de sa représentation en
Égypte. Bravo, monsieur Mustapha Cherif!